Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 141 —

Ces révélations produisirent sur moi un effet inattendu. Mon ex-mari perdait de son prestige. Je fus très dure. Je lui reprochai vivement sa conduite. Il m’offrit une rente appréciable. Je refusai. Je ne voulais rien lui devoir. Je lui répondis par des paroles blessantes. Lui faisant cadeau de Juju. Le divorce fut prononcé contre moi.

Qu’allais-je devenir en attendant le retour de Guy ? Trois ans, c’était bien long !

Lui venir en aide surtout, l’encourager, le consoler, voilà mon devoir.

Chaque semaine, nous pouvions correspondre, ses lettres brûlantes, toutes imprégnées de baisers, de souvenirs. Il me cachait ses souffrances, son chagrin, se plaignant de la promiscuité et du manque de nourriture.

Il n’était pas coupable. Je le savais. Deux Américaines l’avait emmené, dieu sait dans quel but, avec un de ses collègues, un Argen-