Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/34

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— Il est gentil, ton cavalier. Il ne danse qu’avec toi. Il a le béguin, c’est sûr !

— Oh ! Juju, m’écriai-je indignée.

Qu’elle était mal élevée cette Juju, quel démon ! Qu’elle devait en savoir des choses. J’en avais appris par elle, dont je ne pouvais songer sans rougir.

Ses lèvres épaisses s’écartaient, découvrant ses dents pointues toujours prêtes à mordre.

Elle continuait à me taquiner. Je ne pouvais lui imposer silence.

Ma mère me tira d’embarras. Elle était accompagnée par un Monsieur d’un certain âge aux cheveux blancs, mais portant beau. Ayant un certain souci d’élégance, il avait une orchidée à la boutonnière de son habit.

Il s’inclina devant ma petite personne.

— Je désirais vivement être présenté à la reine du bal, à la charmante parmi les char-