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venir présenter vos hommages à ma mère et faire connaissance avec mon père ?

— Vous croyez que ?…

— Vous serez très bien reçu. Je n’ai rien à leur cacher. Je me charge de leur parler. Vous pourrez les entretenir de vos projets concernant notre avenir.

— De notre avenir !

J’eus l’impression qu’il était étonné par cette proposition. J’étais si naïve que je ne croyais pas qu’il puisse être question d’autre chose.

Monsieur de Saivre avait promis, je savais qu’il était un homme de parole.

J’en parlais à mon père.

— Comment ! s’écria-t-il, tu songes à te marier, à nous quitter déjà ? Tu as bien le temps d’y songer.

Il me gronda très fort. Ces rendez-vous n’étaient pas corrects. Il consentit, cepen-