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dant, à recevoir Monsieur de Saivre. Ce dernier vint, en effet ; il fut accueilli très cordialement. Il se montra aimable, mais resta sur une certaine réserve.

Ayant été invité à prendre le thé, il crut devoir m’apporter une gerbe de fleurs. Mais depuis ses visites à la maison, nous ne nous rencontrions plus en ville. Cela m’étonnait fort. Il ne tentait même pas de faire une allusion à nos rendez-vous, d’essayer de me trouver en dehors de ces réunions en famille.

S’il avait voulu, je crois bien que, malgré la défense de mon père, j’aurais encore accepté et même trouvé facilement le moyen de désobéir aux ordres paternels.