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Page:Messager des sciences historiques ou archives des arts et de la bibliographie de Belgique 1858.djvu/182

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Les gravures d’Alard du Hameel sont d’une excessive rareté et se vendent à des prix élevés. Bartsch[1] en a décrit six, Mr Nagler[2] et Mr Ch. Le Blanc[3] sept, et Mr J. Renouvier[4] lui en attribue une huitième, qui existe au cabinet de Dresde. Sur plusieurs d’entre elles on lit le mot Bosche[5] ou Shertogenbosche, formes flamandes de Bois-le-Duc. Les unes sont signées du nom de l’artiste, d’autres d’un monogramme, formé de la lettre A, accompagnée d’un de ces signes étranges[6] que l’on retrouve sur les pierres des édifices du moyen-âge ou qui sont joints à des signatures de maçons, d’architectes, de tailleurs de pierres, etc. C’est la présence du mot Bosche sur quelques planches d’Alard du Hameel qui a porté certains auteurs à croire qu’elles étaient dues au burin de Jérôme Van Aeken, dit Bosch[7]. Les gravures en taille-douce, faites d’après les tableaux de ce dernier, ont été éditées par Jérôme Cock, les Galle et Paul de la Houwe.

Du Hameel est allé s’établir à Louvain en 1495[8] :

  1. Le peintre graveur, t. VI, p. 354.
  2. Loc. cit., t. V, p. 529.
  3. Loc. cit., t. II, p. 340.
  4. Loc. cit., p. 145.
  5. Bartsch a cru que les planches où se trouve ce mot, ont été copiées d’après Jérôme Bosch.
  6. Bartsch, loc. cit., t. XXI, monogramme 5 et 111; — Brulliot, Dictionnaire des monogrammes; Munich, 1832; 1re partie, no 2.
  7. A. Michiels, loc. cit., t. II, p. 402. Mr Ch. Le Blanc attribue à Jérôme Bosch trois gravures (nos 5, 6 et 9), qu’il restitue ailleurs à Alard du Hameel (nos 2, 5 et 6).
  8. « Item, aengesien dat meester Alart du Hamel, meester van den loedzen, hem vertrocken was, van vele diensten der bruederscap by hem gedaen zynde, hier voertyts te weete zekeren wercken dair hy nyet aff en is geloent, want die voirschreven meester Allart nu met zyne swager Jan Heyns, oick overzien heeft den wendelsteen in ons choir staende dair ons orgelen aen staen sullen, en dieselve van hier meter woene treckt tot Loeve, hem geschenckt, by rade van sommige bruederen, een hoeslake van xxx stuivers. » (Compte de la confrérie citée de 1495-1496.)