Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/42

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en revenant du collège, comme Snobinet l’a accompagné, il fait à son camarade un grand discours, dicté d’ailleurs par sa fidèle amitié.

— Vois-tu, Snobinet, il ne faut mépriser personne. Pour ta part, tu as eu tort de traiter l’histoire de ces gens-là avec une indifférence qui friserait le dédain, si le dédain avait des cheveux. Tu as vexé Jupiter et les autres, ils ont dû se venger car tu viens, ô honte ! d’être le dernier de la classe en mythologie.

Tu deviendras peut-être un mondain fort distingué plus tard, mais, ce matin, tu as carrément, sauf ton respect, passé pour un cancre.

Toi qui aimes ce qui est « chic », trouves-tu si chic que ça d’occuper une place assez peu honorable et, quand tu seras un sportsman, que tu iras sur les champs de courses, réserveras-tu une estime particulière aux chevaux qui arriveront au but un quart d’heure après les autres ?