Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/78

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C’est un peu de la philosophie de gourmand. Mais il conclut, non sans sagesse, qu’il en est des animaux comme des gens, que les plus brillants ne sont pas toujours les plus intelligents, qu’un paon est bête comme une oie et que certains papillons aux ailes somptueuses lui paraissent moins intéressants et moins utiles qu’un ver à soie.

Et comme Snobinet fait sa moue dédaigneuse en déclarant que cette « vilaine chenille » le dégoûte, il se fait coller net par un argument sans réplique :

— Snobinet, s’il n’y avait pas des vilaines chenilles pour produire la soie et de pauvres ouvriers mal vêtus pour la travailler, tu n’aurais pas au cou cette belle cravate verte et rose.