des manipulations importantes qu’ils avaient seulement projetées, et dont leur théorie rendrait compte ; d’autres répétent servilement — sans aviser les lecteurs de ce plagiat — les récits de leurs prédécesseurs ; la science de la matière s’enrichit ou plutôt s’encombre de doctrines plutôt imaginées que déduites des faits, de légendes plus ou moins douteuses que l’action des académies a lentement éliminées de la science ; ces groupes de savants collaborant à une même œuvre laissèrent à chacun de leurs membres le loisir d’aborder quelque problème particulier sans se soucier d’accomplir seul le travail de l’humanité. Mais avant qu’un tel résultat ne fût obtenu, la pensée du chimiste s’évadait aussi vite que possible de son travail limité et manuel pour atteindre le système du monde et une théorie de la matière.
Ces préliminaires posés, nous allons exposer brièvement quels furent les thèmes généraux sur lesquels les savants brodèrent des variations sans nombre, au cours de l’âge héroïque de la chimie.
