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Page:Metzger - Les concepts scientifiques, 1926.djvu/33

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

de constater comment un même concept général, celui de métal par exemple, a pu sembler, soit inspirer des hypothèses hétérogènes, soit être inspiré par chacune de ces hypothèses. Sans doute, les suppositions les plus diverses réagissent-elles sur le concept, le transforment-elles plus ou moins en modifiant les limites du genre qu’elles servent à définir ; de telle sorte que le donné théorique, d’où part le travail intellectuel que fournit chaque chercheur, n’est pas absolument stable et se modifie parfois si rapidement qu’il devient méconnaissable à la génération suivante de savants.

Une des grandes difficultés que rencontrera toujours l’historien des sciences sera, précisément, qu’il lui faudra deviner le cortège de pensées non exprimées que chaque système de concept évoquait à telle époque. Nous n’allons pas toutefois aborder l’étude des réactions réciproques du concept et de l’hypothèse ; nous allons seulement tenter de définir les formes les plus générales que la marche de notre esprit impose à l’interprétation des concepts fondamentaux qui servent de point de départ à toute science.


4. Nous étudierons successivement les différents aspects que peuvent revêtir ces concepts, en nous conformant au tableau ci-dessous qui représente à la fois un résumé schématique et une table des matières de cet essai.

I. Concepts fondés sur la ressemblance :
  1. De l’analogie virtuelle.
  2. De l’analogie formelle.
  3. De l’analogie agissante.
II. Concepts fondés sur la permanence de substances :