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principales théories des iatro-chimistes

loin de le satisfaire, à quel caractère distinctif il reconnaît un corps simple ? « J’appelle principes, des corps simples et d’une substance uniforme, lesquels, par leur liaison et leur assemblage, composent tous les autres corps. C’est ce que quelques-uns appellent éléments ou semences des choses[1]. »

Comment, dans les systèmes que les philosophes ont fondé sur l’observation des choses, doit-on reconnaître le véridique ?

Pour connaître si un corps est simple, Bertrand pose les trois règles générales suivantes et, au nom de la troisième, il condamne le système de l’acide et de l’alcali.

« La première règle est que ce que l’on pose pour principe des êtres naturels doit être connu clairement et distinctement[2]… La deuxième règle est que les principes ne supposent rien d’inutile et d’extraordinaire[3]… La troisième règle enfin est que l’idée qu’on nous donne des principes, nous les représente comme capables d’un grand nombre de propriétés, et comme suffisant à produire toute la variété des corps, aussi bien que des effets que nous observons dans la nature. Ce serait sans doute une fausse hypothèse que celle qui enfermerait des principes qui ne pourraient suffire qu’à la composition d’un genre de corps et à l’expli-

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