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essai sur la chimie expérimentale

cence produite par un acide et par une liqueur sulfureuse, toutes les deux matières sont des principes actifs qui agissent réciproquement l’une sur l’autre, dont l’action réciproque doit produire une chaleur plus violente que. ne le fera l’effervescence produite par un acide et par un alcali ou il n’y a que l’acide qui agisse seul, l’autre substance y étant purement passive. La seconde raison est que les matières sulfureuses sont naturellement très inflammables, au lieu que les alcalis ne le sont pas. »

Ainsi une seule série d’expériences menait insensiblement à modifier les classifications introduites par la théorie, à la généraliser ou parfois à la restreindre ! Homberg va plus loin et, en observant que certains acides organiques nettement caractérisés n’agissent pas sur certains alcalis faibles, croit qu’il faut qu’il y ait une certaine convenance entre les sels antagonistes pour que la réaction se produise[1].

Dans son grand travail sut le « sel principe », Homberg, après avoir étudié les réactions des acides avec différents corps, et leurs dissolutions des métaux, fait observer que ces derniers peuvent se rem placer les uns par les autres dans certains cas. « On observe, dit-il, un fait remarquable dans les dissolutions de plusieurs métaux par un même dissolvant, qui est que le dissolvant quitte le métal qu’il dissout le plus difficilement lorsque dans cette dis-

  1. ADS, 1701, H 70, M 219.