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les doctrines chimiques en france

solution on met un métal qu’il dissout plus aisément ; par exemple, dissolvez de l’argent dans de l’eau-forte, affaiblissez la dissolution par l’eau commune, puis mettez dans cette dissolution un morceau de cuivre ; l’eau-forte commencera à ronger le cuivre, et en même temps les parcelles de l’argent s’attacheront au morceau de cuivre à mesure que l’eau-forte rongera le cuivre ; et si l’on veut retirer aussi le cuivre de l’eau-forte, on n’a qu’à mettre dedans un morceau de fer, et à mesure que l’eau-forte rongera le fer, le cuivre se mettra à sa place[1]. »

Mais comment bien connaître les dissolutions des métaux par les acides ? Cela exige de délicates opérations ; et les travaux de Homberg[2], qui put dans certaines conditions faire dissoudre l’argent dans l’eau régale, nous font comprendre qu’il est difficile de tirer quelque sage conclusion des expériences communes, faites avec des réactifs plus ou moins purs. L’interprétation de ce mémoire est d’ailleurs assez malaisée.

Au sujet des acides qui ont donc certaines propriétés communes, le chimiste peut demander pour quoi ces corps différents rentrent dans la même classification ? Sont-ils hétérogènes entre eux et leur ressemblance est-elle accidentelle comme Geoffroy semble l’admettre ? Ou sont-ils des modifications

  1. ADS, 1702, M 36.
  2. ADS, 1706, M 30, M 102.