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LES THÉORIES CHIMIQUES AU XVIIe SIÈCLE

fait encore inconnu, une doctrine analogue à celle de Davidson eut pendant quelque temps la faveur de plaire aux savants. Certes, ils n’attribuèrent pas aux dissolvants une intelligence incorporelle qui leur permit de choisir leur soluble, mais ils pensèrent qu’entre les corps qui réagissent pour former un nouveau composé il n’y a ni lutte ni opposition ; qu’au contraire une similitude de composition devait être cause de leur affinité. Par là, ils retrouvèrent et continuèrent une tradition ancienne, dont beaucoup ignorèrent l’origine, et qui exerça son influence sur toute l’histoire de la chimie moderne.


E. — Lisons maintenant les œuvres d’Étienne de Clave, son cours de chimie[1], comme ses explications et discussions sur « les vrais principes et éléments de la Nature et qualités d’iceux[2] ». Ces ouvrages forment avec ceux que nous avons analysés précédemment le plus étrange contraste, et, en dehors d’une certaine similitude d’expressions ou de descriptions d’expériences, l’on aurait quelque peine à croire que les auteurs parlent d’une même science.

Certes, l’œuvre d’Étienne de Clave, n’est pas immédiatement accessible au lecteur moderne ; elle nous fait pénétrer au milieu des conversations et des disputes qui, vers le milieu du xviie siècle, intéressaient les savants ; notre chimiste ne fait pas

  1. 1646 nous le désignons par a.
  2. 1641 nous le désignons par b.