Page:Metzger - Les doctrines chimiques en France du début du XVII à la fin du XVIII siècle, 1923.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
LES THÉORIES CHIMIQUES AU XVIIe SIÈCLE

ciens, ni des cinq principes spagyriques qui avaient occasionné tant de discussions ; il ne fait aucune allusion à la philosophie mécanique qui dominait alors les réflexions des Savants, il déclare expressément « qu’il se contient dans les termes de la chimie sans s’amuser hors de propos à débiter ici d’autres raisonnements que sur la chimie même ; et à retrancher toutes les obscurités, difficultés et longueurs que l’expérience a fait voir être inutiles ou nuisibles à cette opération »[1].

Aussi le professeur amène tout de suite l’élève dans une pièce spacieuse, bien aérée, claire, où il établira son laboratoire ; il faut que cette pièce ait une cheminée pour que les fumées du fourneau puissent se dégager. Une fois en possession de notre local, comment allons-nous le meubler ? quels sont les outils indispensables à la profession de chimiste ? Laissons la parole à Thibaut :

« Les instruments chimiques dont notre laboratoire doit être garni pour y opérer commodément, sont de deux sortes en général. Les uns sont principaux, les autres moins principaux. Les principaux instruments de la chimie sont ceux qui servent à toutes les opérations et sans lesquels on ne saurait faire ou du moins parfaire aucune. Ces instruments principaux sont quatre : le lut, les fourneaux, les vaisseaux, le feu.

« Les moins principaux instruments de la chimie

  1. Page I.