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Page:Meyer - Girart de Roussillon, 1884.djvu/48

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introduction

çois[1] est une colline assez élevée qui s’élève, isolée, sur la rive gauche de la Seine, à 2 kilomètres environ de Pothières, dans la direction de Châtillon-sur-Seine. Le nom de Laçois est, depuis longtemps, tombé de l’usage ; la dénomination actuelle est montagne de Vix[2], ou montagne Saint-Marcel[3]. Là était située, à l’époque romaine, et dès une époque plus ancienne peut-être, la ville de Latisco, détruite à l’époque des invasions barbares, mais dont le souvenir a été conservé par le pagus Latiscensis, ou Laçois. C’est sur cette montagne que notre hagiographe place le château de Roussillon, dans le voisinage immédiat de l’abbaye en l’honneur de laquelle il écrivait[4]. Cette indication très précise s’accorde fort bien avec les notions, moins nettes toutefois, qui se déduisent de la chanson renouvelée. Celle-ci place Roussillon près de la Seine[5], à peu de distance de Châtillon[6]. Il est assez probable que l’ancienne chanson faisait de même. Mais on ne peut se dissimuler que cet emplacement du château de Roussillon n’est confirmé ni par l’examen du mont Laçois, où on ne trouve aucune trace de constructions du moyen âge[7], ni par les textes historiques qui ne

  1. Lassois dans la carte de l’État-major.
  2. Vix est un village voisin, canton de Châtillon.
  3. Une chapelle, située sur le penchant de la colline, est placée sous le vocable de saint Marcel.
  4. « Pulteriense autem cenobium situm est super flumen Sequanicum, secus montem Latiscum quem vulgus corrupte montem Lascum nuncupat, in cujus summo vertice oppidum nobilissimum Rossellon quandam fuit, quod quidem a Wandalis olim destructura extitit. » Vie latine, § 102, Romania, VII, 196.
  5. Voy. ci-après la traduction, §§ 258, 672.
  6. §§ 119, 478-9, 617.
  7. On y trouve, en revanche, en abondance des fragments de tuiles