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faites par les Chrétiens contre les Turks, sous la conduite de Godefroi de Bouillon, Paris, 1559, in-4º, de 74 feuillets. Ce n’est qu’un essai, entrepris par l’auteur, pour prouver qu’il était capable d’exécuter un ouvrage de longue haleine. VII. les Occasions, 1595, in-8º de 64 pages. Ce sont quatre discours politiques, auxquels il a donné des titres bizarres : les Remueurs, les Chevaux, le Bien public, les Vents. Aucun de ces ouvrages ne justifie la réputation dont a joui leur auteur. VIII. Quelques opuscules sur lesquels ou peut consulter la Biblioth. du Poitou de Dreux du Radier, et les Mémoires de Niceron. W—s.

AUBERT (Pierre), né à Lyon le 9 février 1642, composa, à l’âge de seize ans, un petit roman sous le titre de Voyage de l’île d’amour, qui lui fit concevoir l’idée d’un autre, dont le sujet fut le Retour de l’île d’Amour. Pendant qu’il était à Paris, son père fit imprimer cet ouvrage, contre les intentions de son auteur. Revenu dans sa patrie, Aubert embrassa la profession d’avocat, fut échevin en 1700, et remplit diverses places de judicature, jusqu’à sa mort, arrivée le 19 février 1733. Il s’était formé une bibliothèque nombreuse, qu’il légua à la ville de Lyon, pour être rendue publique. On a encore de lui : I. un Recueil de Factums de différents avocats, Lyon, 1710, 2 vol. in-4º ; II. une nouvelle édition du Dictionnaire de Richelet, Lyon, 1728, 3 vol. in-fol., édition que les dernières ont fait oublier ; III. quelques Dissertations dans les Mémoires et Journaux du temps. Elles n’ont pas été recueillies. A. B—t.

AUBERT. La médecine s’honore de plusieurs médecins de ce nom, dont la réputation, néanmoins, fut toujours renfermée dans de petites localités. — 1o Aubert (François), médecin du roi à Marseille, né à Ollioules, le 21 juillet 1692, mort en 1782, qui, plein de philantropie, légua son bien pour fonder un hôpital, et une place de médecin des pauvres. — 2o Aubert (François), né à Dormans, petite ville de Champagne, le 28 septembre 1695, fut long-temps à la tête des hôpitaux de Châlons-sur-Marne. On a de lui : I. un Discours sur les maladies des bestiaux ; II. Consultations médicinales sur la maladie noire, 1745, in-4º ; III. Réponse aux écrits de M. Navier, touchant le péritoine, 1751, in-4º. — 3o Aubert (Jacques), docteur en philosophie et en médecine, du 16e siècle, né à Vendôme, et mort à Lausanne, en 1586. Ses ouvrages sont: I. Libellus de peste, Laus., 1571, in-8º ; II. un ouvrage sur les tempéraments, des Natures et Complexions des hommes, etc., Laus., 1571, in-8º, Paris, 1572, in-16 ; III. deux ouvrages contre la chimie, De metallorum ortu et causis, brevis et dilucida explicatio, Lugd., 1575, in-8º ; Duæ apologeticæ responsiones ad Josephum Quercetanum, Lugd., 1576, in-8º ; IV. Progymnasmata in Joannis Fernelii librum de abditis rerum naturalium causis, Basileæ, 1579, in-8º ; V. Institutiones physicæ instar commentariorum in libros physicæ Aristotelis, Lugd., 1584, in-8º ; VI. Semeiotice, sive ratio dignoscendarum sedium male affectarum et affectuum præter naturam, Laus., 1587, in-8º, Lugd., 1596, in-8º. Ce dernier ne parut qu’après la mort de l’auteur.   C. et A.

AUBERT-DUBAYET, né à la Louisiane, le 19 août 1759, était en 1780, sous-lieutenant au régiment de Bourbonnais, et, après avoir combattu en Amérique, revint en France