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ALB

mius, de Scriptoribus ecoles. ; Pope Blount, Censura calabr. aut. ; Naudé, Apologie des grands hommes soupçonnés de magie ; Vita Alb. M., autore Petro de Prussia (souvent imprim. ) ; Ristretto della prodigiosa vita del M. Alberto Magne, descritta da Rinaldo Tacera (nom sous lequel s’est caché l’auteur, le dominicain Raphaël Badi), Florence, 1670-78. Le portrait d’Albert est dans Boissard, Bibl. chalcogr., t. 1, 3 et 4, et dans le Théâtre de Freher. Les rapsodies connues sous le nom de Secrets admirables du Grand Albert, et Secrets du Petit Albert, ne sont pas des traductions d’ouvrages d’Albert le Grand. S-r.


ALBERT, abbé du cloître de Ste-Marie, à Stade. Quelques savants l’ont cru Italien, mais ils l’ont confondu avec son contemporain Albert de Pise. Les moines de Stade vivant dans le désordre, leur abbé se rendit à Rome, et obtint une bulle contre eux ; mais elle ne produisit aucun effet, et Albert, très-affligé, entra dans l’ordre des franciscains. Il a écrit en latin une chronique qui va depuis la création du monde jusqu’à l’an 1256. André Hoier y a ajouté un supplément qui comprend une durée de soixante ans. Cette chronique fut publiée à Helmstœdt, en 1587, in-4o, par Reiner Reineck, qui l’accompagna de notes. G-t.


ALBERT, bénédictin du cloître de Sigeberg, près de Cologne, vivait vers l’an 1450. Il a écrit en latin une Histoire des Papes, depuis Grégoire IX jusqu’à Nicolas V, et une Histoire des Empereurs romains, depuis Auguste jusqu’à Frédéric III. Ces deux ouvrages se trouvent en manuscrit dans la bibliothèque impériale de Vienne. G-t.


ALBERT, ou ALBERTI (Michel), professeur de médecine à Hall en Saxe, un des plus célèbres élèves de Stahl, naquit à Nuremberg, le 15 novembre 1682.Ses ouvrages se composent, en grande partie, de dissertations propres à combattre le système des mécaniciens, et à faire triompher celui de son maître ; il serait trop long de les énumérer. Sagement interprétées, ces dissertations pourraient être un utile flambeau pour les médecins praticiens. Nous indiquerons surtout celle qui a pour titre : Introductio in universam medicinam, 3 vol. in-4o, Hall, 1718, 1719, 1721 ; c’est une suite de thèses où la puissance de la nature dans les maladies et le danger de la troubler sont toujours démontrés ; et son Système jurisprudentiæ medico-egalis, 1725-47, 6 vol. in-4o, renfermant, avec le développement de leur motif, les décisions de la faculté de médecine de Hall sur diverses questions de médecine légale. Alberti était de l’Académie royale de Berlin, et de celle des Curieux de la nature, sous le nom d’Andronic Ier. Il mourut à Hall, en 1757, âgé de 74 ans. Plusieurs hommes du même nom se distinguèrent aussi dans la médecine. C. et A-n.


ALBERT (Jean, Widmanstadt). Voyez Widmanstadt.


ALBERT (Jean), avocat au parlement de Toulouse, a publié, en 1686, un recueil d’arrêts rendus par cette cour souveraine. Boucher d’Argis, dans les Mémoires manuscrits qui ont servi aux rédacteurs de la dernière édition de Moréri, dit que le recueil d’Albert est estimé. Bretonnier (Recueil de questions de droit, t. 1, p. 42) n’en porte pas le même jugement, et assure que les questions de droit y sont traitées assez superficiellement. Néanmoins une nouvelle édition des Arrêts d’Albert a été mise au jour à Toulouse, en 1731, in-4o. Il est à remarquer que les principaux arrêtistes toulousains, tels que Cambolas, la Roche-Flavin, Magnard et Catelan, ont été réimprimés à peu près dans le même temps. Cela conduirait à penser que, dans les pays où le droit écrit était en vigueur, le besoin d’éclairer l’application des lois romaines par la jurisprudence se faisait sentir plus vivement. L. M-x.


ALBERT (Henri-Christophe), né à Hambourg, en 1762, mort en 1800, enseignait la langue anglaise à Hall, et en a donné une excellente grammaire, Hall, 1784, in-8o. Il écrivit aussi en anglais, et pour les Anglais, une grammaire allemande, Hambourg, 1786. On a encore de lui des Essais sur Shakespeare ; des Recherches sur la Constitution anglaise, d’après les données les plus récentes, Lubeck, 1794, et un drame sur la vie et la mort de Charles Ier, Schleswig, 1796, etc. G-t.


ALBERT (Antoine), ne à Carcassonne le 17 janvier 1708, fut docteur en droit civil et canonique, médecin pensionné du roi, ainsi que de la province du Languedoc, pour les heureuses découvertes chimiques qu’il fit concernant la teinture. Une décision du conseil municipal de Carcassonne, du 25 juin 1782 (Journal anecdotique de Castelnaudary, 21 janvier 1824), fit placer son portrait dans la salle de ses séances, comme un monument de la reconnaissance publique, avec cette honorable inscription : Défenseur des droits et privilèges de la communauté. Il mourut le 25 juillet 1791. Z.


ALBERT-DURER. Voyez Durer.


ALBERT de Rioms (le comte d’), chef d’escadree des armées navales de France, né en Dauphiné, vers 1740, entra fort jeune dans la marine, et servit avec distinction dans la guerre entreprise par la France pour soutenir l’indépendance des colonies anglaises de l’Amérique septentrionale. En 1779, M. d’Albert, commandant le vaisseau le Sagittaire, de 50 canons, se trouva au combat de la Grenade, où le comte d’Estaing battit l’escadre de l’amiral Byron ; le 24 septembre de la même année, il s’empara du vaisseau anglais l’Experiment, de la même force que le sien, et portant 650,000 fr. d’argent monnayé. En 1781, montant le vaisseau le Pluton, de 74 canons, il se fit remarquer dans tous les combats livrés par l’escadre du comte de Grasse, savoir : le 25 avril, près du Fort-Royal de la Martinique, contre l’amiral Hood ; le 5 septembre suivant, devant la baie de Chesapeack, contre l’amiral Graves ; le 25 et le 26 janvier 1782, près de St-Christophe, contre l’amiral Hood ; enfin, dans les malheureuses journées du 9 et du 12 avril, entre la Dominique et la Guadeloupe, contre l’amiral Rodney. Cette dernière action, si funeste à la marine française, donna lieu à un conseil de guerre où fut examinée la conduite de tous les officiers supérieurs : celle du comte d’Albert de Rioms obtint des éloges mérités. L’estime générale et le grade de