Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 1.djvu/371

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
355
ALB

les semences avaient germé dans l’intérieur du fruit ; dans le vol, 6, Spicilegium ad historiam naturalem scarabœi platyceri ; dans le 7o , description d’un agneau né cyclope (de Agna cyclope) ; dans le 8o , monstruosités d’un raifort ; dans les vol. 9 et 10, mémoires sur des pétrifications singulières ; dans le Commercium litterarium, Norimberg, 1731, sur les effets nuisibles du Solanum furiosum ; ib. année 1732, expériences sur le suc de belladone. (Voy. aussi Jungius.) — Un autre Albrecht (Benjamin-Gottlieb) a donné un ouvrage intitulé : de Aromatum exoticorum Noxa, et nostratium Prœstantia, Erfurth, 1740, in-4o, dans lequel, après avoir fait l’énumération des épices de l’Inde, qu’il accuse de causer de l’acrimonie et une ardeur brûlante, il dit que l’on devrait leur préférer la passe-rage, le raifort sauvage, le thym, le sarriette, la basilic, et surtout l’ail. D-P-s.


ALBRECHTS-BERGER (Jean-Georges), savant harmoniste et organiste habile, né à Klosterneuburg, petite ville de la basse Autriche, le 3 février 1736, entra fort jeune au chapitre de ce lieu, comme enfant de chœur. De là il passa à l’abbaye de Mœlk, ou il fut chargé de la direction d’une école gratuite. Monn, organiste de la cour, lui enseigna l’accompagnement et le contre-point. Devenu lui-même profond organiste après plusieurs années d’un travail assidu, il fût appelé en cette qualité à Baab, puis à Maria-Toferi, et enfin à Mœlk, où il demeura pendant douze ans. Les ouvrages qu’il publia dans cet intervalle ayant propage sa réputation, et la place d’organiste de la cour de Vienne étant devenue vacante, il fut désigné en 1772 pour en remplir les fonctions. Vingt ans après on le nomma maître de chapelle de l’église cathédrale de St-Étienne. L’Académie musicale de Vienne l’admit au nombre de ses membres en 1793, et celle de Stockholm en 1798. Ce savant homme est mort à Vienne le 7 mars 1809 ; et non en 1803, comme on l’a écrit dans le Dictionnaire historique des musiciens (Paris, 1810). Albrechts-Berger avait épousé, en 1768, Rosalie Weiss, fille de Bernard Weiss, sculpteur, et en avait eu quinze enfants, neuf fils et six filles. De ces quinze enfants, douze sont morts en bas age. Ses meilleurs élèves sont : 1o  Beethoven ; 2o  Jos. Tybler, premier maître de chapelle de la cour de Vienne ; 3o  Jean Fuss, mort à Pesth le 9 mars 1819 ; 4o  Gœnsbacher (Jean), qui a succédé à Preindl dans la place de maître de chapelle de St-Étienne ; 5o  I. N. Hamsat, maître de chapelle du duc de Saxe-Weimar ; 6o  le baron Nicolas de Krufft, mort à Vienne le 16 avril 1818 ; 7o  Jos. Preindl, maître de chapelle de St-Étienne et de St-Pierre, mort à Vienne le 26 octobre 1823 ; 8o  le chevalier Ignace de Seyfried, maître de chapelle et directeur de l’opéra de Vienne. Haydn, Beethoven et tous les grands musiciens de l’Allemagne avaient la plus haute estime pour Albrechts-Berger, qui était également recommandable comme écrivain didactique, comme organiste et comme compositeur de musique sacrée et instrumentale. Le nombre des ouvrages sortis de sa plaine est immense. Le prince Nicolas d’Esterhazy Golantha possède en manuscrits les suivants : 1o  vingt-six messes dont dix-neuf sont avec accord d’orchestre, une avec orgue et six à quatre voix et à capella ; 2o  quarante-trois graduels ; 3o  trente-quatre offertoires ; 4o  cinq vêpres complètes ; 5o  quatre litanies ; 6o  quatre psaumes ; 7o  quatre Te Deum ; 8o  deux Veni Sancte spiritus ; 9o  six motets ; 10° cinq Salve Regina ; Il" six Are Regina ; 12“ cinq Alma Redemptoris ; 13° deux Tantum ergo ; 14° dix-huit hymnes ; 15° un Alleluia ; 16* dix morceaux tels que de Profundis, introïts, leçons des ténèbres et repons ; 17° oratorio : les Pélerins de Golgotha, l’invention de la croix, la Naissance du Christ ; Applausus musicus de Nativita Jesu, de Passione Christi ; 18° neuf cantiques ; 19° un petit opéra allemand ; 20° quarante quatuors fugués, œuvres 1, 2, 5, 7, 10, 11, 16 et 19 ; 21° quarante-deux sonates en quatuors, œuvres 14, 18, 20, 21, 23, 24 et 26 ; 22° trois sonates en doubles quatuor, œuvre 17 ; 23° trente-huit quintette pour deux violons, deux violes et basse, œuvres 3, 6, 9, 12, 15, 22, 25 et 27 ; 24° sept sextuor pour deux violons, deux violes, violoncelle et contre-basse ; 25° vingt-huit trios pour deux violons et violoncelle ; 26° treize pièces détachées, telles que sérénades, nocturnes et divertissements ; 27" six concerto pour divers instruments, tels que le piano, la harpe, l’orgue, la mandoline et le trombone ; 28" quatre symphonies à grand orchestre. Les ouvrages qu’Albrechts-Berger a publiés sont les suivants : Fugues pour l’orgue, œuvres 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 16, 17 et 18 ; Préludes pour l’orgue, œuvres 5, 12 et 29 ; Fugues pour le piano, œuvres 1, 15, 20 et 27 ; Dix-huit Quatuor pour deux violons, alto et basse, œuvres 2, 19 et 21 ; Six Sextor pour deux violons, deux violes, violoncelle et contrebasse Vienne ; Quatuor pour clavecin, deux violons et basse, Vienne, 1792 ; Six Duos pour violons et violoncelle, Leipsick, 1803 ; Quintetto pour trois violons, alto et violoncelle ; Sonates à deux chœurs pour quatre violons, deux altos et deux violoncelles, Vienne, Rudl. Ses ouvrages élémentaires sont : 1o  Grundliche anweisung zur composition mit deutlichen und ansfürlichen exempeln zum selbts unterrchte erlaütert und mit anhange, von des Beschaffenheit und andwemdung aller jetz üblichen musintrumente, Leipsick, 1790, in-4o. Une autre édition de cet ouvrage a été publiées, Leipsick chez Brectkapf et Stiertel, 1818, in-8o. M. Choron en a donné une traduction française sous ce titre : Méthode élémentaire de composition, etc., enrichie d’un grand nombre de notes et d’éclaircissements, Paris, 1814, 2 vol. in-8o. Enfin il en a paru une nouvelle édition sous ce titre : Méthodes d’harmonie et de composition, à l’aide desquelles on peut apprendre à accompagner soi-même la basse chiffrée, et à composer toute espèce de musique ; ouvrage mis en ordre et considérablement augmenté d’après l’enseignement de l’auteur, par M. le chevalier de Seyfried, maître de chapelle ; traduit de l’allemand avec des notes, par M. Choron, Paris, 1830, 2 vol. in-8o. Bien que méthodique, orné d’exemples assez purement écrits, ce