Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 16.djvu/92

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cienne école polytechnique ; mon admiration e toujours croissante, mes prédictions sur sa future illustration dont mes ouvrages d’alors portent l’empreinte ; mon espoir que longtemps mon nom resterait attaché au sien ; que de sa gloire quelque chose rejaillirait sur moi… toutes ces phases de la vie se représentent à ma mémoire avec un charme indicible ! je n’ai besoin de raisonner ni mon admiration, ni mon éternelle reconnaissance. Il n’y a pas un homme auquel je doive plus pour la rectitude de mes études, de mon intelligence, de mon caractère moral, qu’à celui dont vous avez fait le bonheur par vos nobles qualités du cœur et de l’esprit… » (Berlin, 15 mai 1850.) Ces idées que l’illustre et vénérable octogénaire formulait rapidement à Berlin, après avoir reçu la nouvelle foudroyante de la mort de son ami, nous les retrouvons presque identiques dans le discours de M. Becquerel sur la tombe de Gay-Lussac. « Comme e homme privé, Gay-Lussac offrait le rare assemblage des plus hautes facultés intellectuelles et « des vertus les plus solides. Simple, modeste, u bienveillant, excellent ami, son caractère ofirait à la fois la plus aimable douceur et la plus « grande fermeté. Sa probité scientifique se retrouvait dans toutes les affaires de la vie. Ene nemi de l’intrigue, il prenait part à tout ce qui v pouvait accroître la fortune de la France. Les « honneurs, les titres, les distinctions de tout « genre, qui lui furent prodigués, n’altérèt’¢nt « jamais la noble simplicité de son esprit. Homme e d’un caractère antique, plein de franchise et « de droiture, il restera comme le vrai type « du savant qui comprend sa mission ici-bas, « travaille avec ardeur aux progrès de la philosophie naturelle, agrandit le cercle de nos eon— naissances, enrichit le patrimoine de l’humanité, « et laisse dans la mémoire des peuples un souve~ nir impérissable d’estime et de reconnaissance. » Voici la liste des travaux de Gay-Lussac : 1° Itecherches sur la dilatation des gaz et des vapeurs. lues à l’Institut national le 11 pluviose an 10 (31 janvier 1802) par le citoyen Gay-Lussac, élève ingénieur de l’école nationale des ponts et chaussées (Annales de chimie, t. 45, p. 157), 1802 ; 2° Notes sur les précipitations mutuelles des oxydes métalliques (Annales de chimie, t. 49, p. 21), 1805 ; 5° Relation d’un voyage virostatique fait par AIM. Gay-Lussac et Biot. lue à la classe des sciences mathématiques et physiques de l’Institut national par M. Biot le 9 fructidor an 12 (27 août 180.1) ; 4° Relation d’un voyage virostatique fait par Gay-Lussac le 29 fructidor an 12 (16 septembre 1804), lue à l’Institut national le 9 vendémiaire an 15 (1"’ octobre 1804) ; 5° Expériences sur les moyens eudiométriques et sur la proportion des principes constituants de l’atmosphère, par MM. A. de Humboidt et J.-L. Gay-Lussac, lues à la première classe de l’Institut national le 1er pluviose an 15(21 janvier 1805) (Journal de physique, t. 60), 1805 ; 6° Observations sur intensité et inclinaison des forces magnétiques. faites en France, en Suisse, en Italie et en Allemagne, par MM. A. de Hum.. boldt et Gay-Lussac, lues a l’Institut le 8 septembre 1806 par Gay- Lussac (Mémoires de la société d’Arcueil. t. 1, p. 1), 1806 ; 7° Essai pour déterminer les variations de température qu’éprouvent les gaz en changeant de densité, et considérations sur leur capacité pour le calorique, lu à l’Institut le 15 septembre 1806 (Mémoires de la société d’Arcueil. t. 1, p. 180), 1806 ; 8° Sur la vaporisation des corps. lu à la société d’Arcueil-le 26 février 1807 (Mémoires de la société d’Arcueil, t. 1er, p. 204), 1807 ; 9° Mesures des phénomènes capillaires (Journal de physique, t. 65, p. 88, extrait par ll. Biot), 1807 ; 10° Mémoire sur la décomposition des sul/`ures par la chaleur. lu il la société d’Arcueil le 11 avril 1807 (Sociéte d’Arcueil, t. 1, p. 215), 1807 ; 11° Note sur la capacité des corps pour la saturation, lue le 12 juin 1807 (Société d’Arcueil. L 1, p. 579), 1807 ; 12° Gay-Lussac et Thénard, Nouveau procédé pour obtenir le sodium et le potassium purs, lu à l’Institut le 7 mars 1808 ; 15° Gay-Lussac et Thénard, Sur les précautions et prendre pour réussir dans la préparation des métaux alcalins, lu à l’Institut le 2 mai 1808 ; 14° Gay-Lussac et Thénard, Phénomènes que présente le gaz ammoniac avec le métal de la potasse, lu à l’Institut le 16 mai 1808 ; 15° Gay-Lussac et Thénard, Décomposition de l’acide botanique par le potassium : séparation du bore, lu à l’Institut le 20 juin 1808 ; 16" Gay-Lussac et Thénard, Recomposition de l’acide thoracique : histoire du bore, lu à l’Institut le 14 novembre 1808 ; 17° Sur le rapport qui existe entre loscydation des métaux et leur capacité de saturation pour les acides, lu à l’Institut le 5 décembre 1808 (Mémoires de la société d’Arcueíl, I.. 2, p. 159), 1808 ; 18° Sur la combinaison des substances gazeuses les unes avec les autres, lu à la société philomatique le 31 décembre 1808 (Mémoires de la société d’Arcueil. t. 2, p. 207), 1808 ; 19° Gay-Lussac et Thénard, Recherches sur l’acide fluorique, tentatives pour en extraire le radical. lu à l’Institut le 9 janvier 1809 ; 20° Gay-Lussac et Thénard, Action du potassium sur les sels terreux et alcalins et sur les sels et oxydes métalliques, lu à l’Institut le 25 janvier 1809 ; 21° Gay-Lussac et Thénard, Propriétés comparatives du gaz acide muriatique oxygéne et de l’acide muriatique, lu à l’Institut le 27 février 1809 ; 22° Sur la vapeur nitreuse et sur le gaz nitreux considéré comme moyen eudiométrique, lu à l’Institut le 15 mars 1809 (Mémoires de la société d’.*lrcueil, t. 2, p. 255), 1809 ; 25° Gay-Lussac et Thénard, Recherches sur la production d’un amalgame par ammoniaque et les sels amvnoniacaua ; au moyen de la pile voltaïque. lu à l’Institut national en septembre 1809 (Recherches phgsico-chimiques, t. 1°’, p. 52, et Annales, t. 75), 1809 ; 21° Gay-Lussac et Tbénard, Mémoire en réponse ans : recherches analytiques de M. Davy sur la nature du soufre et du phosphore, lu à ’Institut le 18 septembre 1809