des commentaires grecs d’Aristote, qui sont en très-grand nombre. — Il y a eu beaucoup d’autres Aristote, dont on peut voir le catalogue dans Diogène Laërce, et dans les notes de Ménage sur cet auteur. — Aristote était aussi le nom d’un des Battus, roi de Cyrène. Voy. Battus. C. W-r. et C-r..
ARISTOTE, dit Fionavanri, célèbre architecte vénitien du 15e siècle, se fit connaître dans sa patrie par la construction d’une grande église et d’une des plus belles portes de la ville. Appelé par Mahomet II pour construire un palais à Constantinople, il hésitait à répondre au désir du sultan, lorsque Tolbouzin, envoyé du czar Iwan III (voy. ce nom), vint l’inviter à se rendre en Russie, et lui fit, pour le déterminer, les offres les plus séduisantes. Aristote dut en référer au sénat de Venise, et il n’en obtint la permission d’aller à Moscou qu’après les plus vives instances. Arrivé dans cette capitale, il fut chargé d’examiner les ruines de l’église du Kremlin, et fit voir que cet édifice était tombé parce que la chaux avait été mal préparée et que la pierre était trop tendre. Après avoir fait décider que les voûtes seraient construites en pierre de taille, il donna la mesure des briques que l’on devait employer pour le nouvel édifice : il enseigna la méthode de les cuire, de préparer la chaux, et il découvrit dans les campagnes voisines une excellente terre glaise. Les Russes ne connaissaient pas encore le bélier, Aristote eu construisit un avec lequel il renversa les murs qui étaient restés debout après la chute de l’église du Kremlin. Il creusa de nouveaux fondements, et éleva la basilique de l’Assomption, que l’on admire encore aujourd’hui comme un des plus beaux monuments de l’architecture gréco-italienne que la Russie possède. Cette église fut consacrée le 12 août 1179. D’après une chronique du temps, Aristote construisit aussi un pont si admirable qu’il fut créé chevalier à cette occasion, et qu’il obtint la permission de battre monnaie et d’y inscrire son nom. On trouve en Russie, dans les cabinets de médailles, des pièces de monnaie sur lesquelles on lit : Aristoteles. Un médecin, compatriote d’Aristote, avait promis de guérir le fils aîné d’lwan. Ce prince étant mort (1490), le père fit arrêter le docteur, qui fut mis à mort sur la place publique. Quelques autres actes de barbarie effrayèrent tellement Aristote qu’il déclara hautement sa résolution de retourner dans sa patrie. Iwan, furieux, le fit arrêter ; cependant il se laissa fléchir, et Aristote reprit ses occupations jusqu’au moment de sa mort. Il fit venir de Venise d’autres architectes, notamment Marco et Pietro Antonio, qui bâtirent l’église de l’Annonciation et le palais dit Granovitaia Palata. On voit dans ce dernier édifice le trône sur lequel les souverains ruses se plaçaient après leur couronnement pour recevoir les hommages de la nation. En 1492, Aristote fit, par ordre d’Iwan, abattre l’ancien château, et il en construisit un nouveau sur la place d’Iaroslaw, derrière l’église de St-Michel. En 1497, un autre palais en brique fut construit par Aristote sous le nom de palais du Belvédère. C’est au même architecte que Moscou doit les murailles qui entourent le Kremlin et les tours qui le défendent. Le dernier de ses travaux fut la cathédrale de St-Michel, où l’on transféra les restes des anciens princes de Moscou. D’après les conseils d’Aristote, Iwan fit venir d’Italie des fondeurs et des graveurs. En 1488, Bossio fondit un énorme canon, que l’on appela tzar pouchka, ou roi des canons. Plusieurs pièces d’artillerie et de monnaie portent l’inscription Aristoteles, ce qui fait croire que cet artiste fut alors en Russie a la tête de tous les ateliers. G-y.
ARISTOTIMUS, fils de Damarétus, fils d’Etymon, se fit tyran de l’Élide avec le secours d’Antigone, fils de Démétrius, roi de Macédoine. Ne se fiant pas aux gens du pays, il avait une garde composée de barbares de toute sorte de nations, et, comme il avait besoin d’eux, il leur permettait tous les excès auxquels ils voulaient se livrer. Il avait fait périr un grand nombre de citoyens, et beaucoup d’autres avaient été exilés ; huit cents de ces derniers s’étant retirés chez les Étoliens, lui firent demander leurs femmes et leurs enfants, et Aristotimus fit annoncer publiquement que les femmes qui voudraient aller rejoindre leurs maris pourraient le faire, et emporter ce qu’elles voudraient de leurs biens. Plus de six cents s’étant disposées à user de cette permission, il leur fixa un jour pour partir, en leur annonçant qu’il veillerait à ce qu’elles fissent la route en sûreté ; ce jour arrivé, ces femmes s’étant rassemblées vers la porte désignée, avec leurs enfants et ce qu’elles voulaient emporter, les satellites du tyran survinrent, et, à grands coups de fouet, les firent rentrer dans la ville, où on les mit toutes en prison, et Aristotimus s’empara de leurs effets. Les seize prêtresses de Bacchus étant allées le supplier pour ces femmes, il les fit chasser, et les condamna chacune à une amende de deux talents. Sur ces entrefaites, Hellanicus, homme avancé en âge, et dont les deux fils avaient été tués, forma une conspiration contre le tyran, et ceux qui avaient été exilés dans l’Eto-
de la Métaphysique dans une langue moderne parut à Londres. 1806-1812 ; elle fait partie de la traduction complète publiée par Taylor, 10 vol. in-4o. S’il faut en croire Creutzer, c’est un livre de peu de valeur. Une traduction allemande de la Métaphysique parut à Bonn sous ce titre : Aristoles metaphysik ubersetzt von Dr. Ernest Wilk. Hengetenberg ; mit Anmerkungen un eriaunternden Abhandlungen von Dr. Christian Aspen Brandis, etc., 1824, in-8o. Les remarques de Brandis n’ont point encore été publiées ; il s’est contenté de revoir le travail de son ami. On reproche a cette traduction une tendance exagérée à la litteralité. M. Cousin a publié un Essai de traduction du 1er et du 12e livres de la Métaphysique ; on le trouve a la suite du Rapport sur le concours de l’académie des sciences morales et politiques, Paris, 1838. in-8o, 2e édit. M. Barthélemy St-Hilaire a en repris de doter notre littérature d’une traduction des œuvres conplètes d’Aristote ; il a déjà fait paraître : la Politique, traduite en français (avec le texte grec), Park, imprimerie royale. 1837, 2 vol. in-4o ; et la Logique, trad. en français pour la première fois, et accompagné de notes perpétuelles ; Paris, 1839, in-8o. La traduction de la Logique doit former quatre volumes. Enfin deux anciens élèves de l’ École normale, M. Alexis Pierron et Ch. Zévort, ont publié récemment : la Métaphysique d’Aristote, traduite en français pour la première fois, accompagnée d’une introduction, etc., Paris. 1840, 2 vol. in-8o. Cette traduction a réuni les suffrages de tous les hommes compétents ; la pensée de l’original est reproduite avec justesse. précision et clarté ; elle se distingue surtout par cette fidélité libre et intelligente qui atteste la longue familiarité des traducteurs avec l’original, et une connaissance approfondie des matières et de la langue philosophiques. C. W-r.