grands prix annuels, il fut envoyé à Rome pour se perfectionner. De retour à Paris, il fut reçu à l’académie de peinture et de sculpture, et composa quelques ouvrages qui lui firent une espèce de réputation. Il demeura ensuite à Besançon, où il trouva plusieurs occasions d’exercer son ciseau, et revint enfin dans sa ville natale. Les magistrats de Dôle lui confièrent l’exécution de la statue de Louis XVI, la première qui ait été élevée à ce prince. Elle a été brisée pendant la révolution. C’est Attiret qui a fait les ornements de la fontaine publique de Dôle. Il est mort à l’hôpital de cette ville, le 15 juillet 1804. W-s.
ATTON ou ACTON (Arro Vercelliensis), évêque de Verceil, vivait dans le 10° siècle. Il était fils d’Aldegarius Vicecomes, seigneur de Corte Regia, aujourd’hui Villa-Regia, dans le Verccillais. Il fut grand chancelier ! de Lothaire, en 951, et son négociateur dans les affaires les plus difficiles entre l’Église et l’Empire. L’historien Cave n’avait pas mentionné avec exactitude les ouvrages de l’évéque Atton, qui est considéré par les théologiens comme un des Pères de l’Église, d’après l’autorité du cardinal Bellarmin, lequel ajoute qu’il était profond canoniste, et que ses écrits ont été publiés par d’Achéry, en 1604, d’après les manuscrits de la bibliothèque du Vatican. Il appartenait à un zélé Verceillais, l’abbé Charles Buronzodel Signore, de donner les ouvrages d’Atton, en 2 vol. in-fol, sous ce titre : Athonis sanctae Vercellarum eeclesiae episcopi Opera, ad autographi vercellensis fidem nunc primum exacta, prœfatione et commentariis illustrata, Verceil, 1768. L’abbé Mai, bibliothécaire de la Vaticane, connu par ses belles découvertes de fragments des classiques latins, a publié, dans le t. 6 de cette collection, le Poliplicon de l’évéque Atton, manuscrit qui se trouvait à Rome. Cet ouvrage, dit le savant Mai, est écrit d’une manière mystérieuse et énigmatique, comme le livre Hisperica famina de Virgilius Maro, de Toulouse en France, grammairien du 6° siècle, manuscrit de la même bibliothèque du Vatican, qu’on a imprimé récemment. (Voyez Storia della vercellese letteratura, t. 4, p. 208.) G-G-y.
ATTUMONELLI (Michel), médecin, membre des sociétés de médecine et médicale d’émulation de Paris, naquit à Andria, dans la terre de Bari, au royaume de INaples, en 1755. Il étudia, dès sa plus tendre jeunesse, sous les docteurs Cirillo et Cotugno, professeurs de cette fameuse université de Naples, qui a produit tant de grands hommes. Après avoir continué ses études sous Vivenzio, médecin de la reine, il passa à Salerne, où il fut reçu docteur. De retour à Naples, il y remplaça pendant quelque temps le célèbre Villari, professeur de clinique à l’hospice des Incurables. Indépendamment des connaissances approfondies qu’il avait acquises dans son art, plusieurs des principales branches de la littérature ancienne, la théologie, la physique, l’histoire naturelle, lui étaient familières. Une logique saine, une critique sûre et une grande sagacité lui aplanissaient les difficultés d’un art trop souvent conjectural. Ces avantages le mirent à même d’entreprendre un grand nombre de cures qui établirent de bonne heure sa réputation, Jeune encore, il composa des Éléments de physiologie médicale, ou la Physique du corps humain, imprimés à Naples en 1787 et 1788, travail aussi remarquable par l’érudition que par la sagesse des vues et l’esprit philosophique avec lequel elles sont exposées. Les armées françaises s’étant retirées de Naples, en 1799, Attumonelli, qui avait pris quelque part à la révolution opérée sous leurs auspices, et qui avait publié pendant leur séjour une traduction de la Politique de la France régénérée, de Condorcet, quitta sa patrie pour venir s’établir à Paris. On peut dire qu’alors une nouvelle existence commença pour lui. A peine arrivé dans cette ville, le hasard lui fit connaître MM. Paul et Tryaire, qui fondaient leur établissement de bains minéraux. Il écrivit à cette occasion son Mémoire sur les eaux minérales de Naples et sur les bains de vapeur, dans lequel il traite des quatre principales eaux de ce pays volcanique, c’est-à-dire des eaux sulfureuses, ferrugineuses, alumineuses et alcalines. Il n’est pas inutile d’ajouter que la maison de Tivoli dut beaucoup à cette publication, et qu’elle dut encore davantage aux soins qu’il ne cessa de lui donner, ce qui ne l’empêcha pas de se former une brillante clientèle, et de consacrer encore bien des moments à la littérature. Regrettant avec raison que le grand ouvrage de la commission d’Égypte ne pût être placé dans toutes les bibliothèques, il conçut l’idée d’en composer un résumé en 3 ou 4 vol., que la mort ne lui a pas permis de publier. Il y avait ajouté beaucoup de détails neufs, tirés des ouvrages du cardinal Gaetano, du chanoine Mazocchi, de l’abbé Martorelli, de Zoéga, d’Ennius Quirinus Visconti, dont il fut l’ami, etc. Attumonelli est mort à Paris, le 17 juillet 1826. V-s-i.
ATWOOD (George), physicien anglais, né vers 1745, étudia à l’école de Westminster et au collège de la Trinité de Cambridge, où il fut ensuite professeur. Le célèbre Pitt, ayant assisté à un cours de physique qu’il faisait, conçut une si grande idée de ses talents, qu’il l’employa dans le ministère des finances. Ce ministre lui fit obtenir une pension qui s’éteignit à sa mort, arrivée en 1806, un an avant celle d’Atwood. Ses ouvrages, écrits en anglais, sont : 1° Traité sur le mouvement rectiligne et la rotation des corps, avec une description d’expériences relatives à ce sujet, 1784. On se servit, pour ces expériences, d’une machine très-ingénieuse, inventée par Atwood, et qui porte son nom. On la trouve dans tous les cabinets de physique, où elle sert à démontrer, par expérience, les lois de la chute des corps. 2° Analyse d’un cours sur les principes de la physique fait à l’université de Cambridge, in-8o, 1784. L’auteur ne se montre pas moins savant dans cet ouvrage que dans le précédent. 5° Recherches fondées stir la théorie du mouvement pour déterminer les temps de vibration des balanciers des horloges, dans les Transactions philosophiques, et analysées dans la Biblioth. Britann. de Genève, t. 2 des sciences et arts. B-r. j.
ATZYZ, second prince de la dynastie des Kharismiens, succéda en 1127, à Cothb-Eddyn son père.