Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 26.djvu/546

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HAR l’anglais de Milton, Paris, 1130, in-I 2 ; réimprimé à la suite de la version de Dupré de St-Maur, ibid., 1755, 3 vol. in-12 ; 3°·les (Encres de Salviea, prétre le Marseille, contenant ses lettres, ses traités sur l’esprit d’intérêt et sur la Providence, Paris, 1731, in-12. Cette traduction, qui parut sous le voile de l’anonyme, ainsi que les deux ouvrages précédents, ne manque pas d’exactitude, mais elle est dépourvue de vigueur, de nerf et de précision, Le P. de Mareuil a fait usage plus d une fois des notes critiques d’un de ses devanciers, le P. Pierre Gorse, jésuite, ui avait donné en M55 une version complète des œuvres de Salvien, Paris, in-b’. Les remarques du P. Gorse semblent généralement bonnes, et il est étonnant que Baluze, s’il les a connues, n’en ait pas profité pour son édition de Salvien. En 1833, l’auteur de cet article et J.-F. Grégoire ont publié les œuvres du savant rétre de Marseille, traduites en français avec ïe texte en regard, Lyon, 2 vol. in-8°. Ils n’ont pu employer les notes du P. Gorse, parce qu’il leur avait été impossible de se procurer sa traduction. 4° Obstaele de la pénitente, ou Rcffulation des pré ter les qui font illusion au pecheur et l’empe¢·hent de se convertir-, traduit de l’anglais du P. Pearson, Paris, 1736. in-12. Mareuil y a joint la lettre de St-Eucher à Valérien, celle de St-Augustin à Licentius. et les Soupirs d’rme âme pénitence, tirés des Opumrlex de Thomas à Kempis. 5° lîie de Ia vénérable serrante de Dieu, Fülustrissinre et sérénissime princesse Jeanne de lillois, reine de France, fondatrice de l’ordre rica religieuses de l’/innonriade, Paris, 17H, in-12. C—r.—·r.

MARGARIT. laye : Maricuenrr.

MARGARITONE, peintre d’Arezzo, naquit err 1212. Avant que la renommée de Cimabué et de Giotto eût etïacé celle de tous leurs contemporains, Margaritone tenait le premier rang parmi les peintres imitateurs des Grecs du Bas-Empire. Arezzo, sa patrie, possédait un grand nombre de ses fr-esques : la plupart ont péri. On conserve cependant encore une Madone et un Christ dans l’église de St-François de cette ville. Dans le couvent de Sargiano, près d’Arezzo, il existe de lui un St-Iüançais. On y lit l’inscr-iption : Margarita : de Areria pingebar. Cet artiste, comme tous ceux de ce temps, cultivait aussi l’architecture et surtout la sculpture. Il construisit dans sa patrie une cathédrale sur les dessins de Lapo. Le pape Grégoire X, à son retour d’Avignon à Rome, étant mort à Arezzo, on lui érigea dans l’évêché de cette ville un mausolée en marbre. Nargaritone y lit le portrait du pontife en marbre et en peinture et ces deux ouvrages, qui subsistent encore, passent pour ce que cet artiste a produit de plus parfait. Cependant la renommée de Cimabué, de Giotto et de leurs disciples cmissait sans cesse : la route qu’ils suivaient était sans doute la meilleure ; mais Margaritone était trop vieux pour abandonner celle qu’il avait parcou MAR MI rue jusqu’alors. Le dépit de se voir préférer des artistes dont il avait vu naître la ré utation lui causa un tel chagrin que sa vie en tïit abrégée. Il mourut à Arezzo en 1289. Son portrait, que Spinello avait peint dans un tableau de Wldoratian du mages, nous a été conservé ar Vasari. P—s.

MARGERET, auteur de lla première relation publiée en français sur la Russie, avait servi sous les drapeaux de Henri IV contre les ligueurs. Lorsque ce prince eut assuré la tran uillité de son royaume, Margeret alla porter ailleurs son humeur martiale ; d’abord en Transylvanie, puis en Hongrie, enfin en Pologne, où il fut capitaine d’infanterie. Il entra ensuite au service de Boris Godounof, czar de Moscovie, duquel il obtint le commandement d’une compagnie de cavalerie. Dmitri V le garda dans ses troupes, et lui donna ’ même le commandement de la première compagnie de ses gardes du corps. Après la mort de ce czar. Margeret quitta la Russie en s’embarquant au port d’Arkhangel. À son retour en France, il entretint Henri IV de ce qu’il avait vu dans ses voyages, et, sur l’invitation de ce monarque, il publia : État présent de l’empire de Russie et grand-duché de Mosrorie, arer ce qui a’y est passé de plus mémorable depuis Fan 1590 j•uqu’en 1606, Paris, 1607, I vol. in-8° ; ibid., 1669, I vol. in-12 ; nouvelle édition, Paris. 18 !I, in-12. Ce petit volume oll’re un exposé succinct, mais exact, et des détails intéressants des événements tragiques dont la Russie était le théâtre à cette époque. Margeret est d’accord avec les auteurs nationaux. ljévêque le cite souvent. et il emploie ses arguments en faveur de Dmitri. regardé par quelques écrivains comme un imposteur (voy. Di.nuàrmes). Cet ouvrage eut un grand succès, comme on le voit par le privilège de la 2° édition. qui est très-curieux. E—s.

MARGGRAF (Georges), médecin et vovageur, naquit en 1610 à Liebstaedt, en Misnie. Il étudia d’abord les mathématiques ; puis il accompagna au Brésil Pison, qui était médecin du comte Maurice de Nassau, nommé en 1636 gouverneur de la partie de ce pays occupée par les Hollandais. Marggraf passa ensuite au service particulier de ce gouverneur, qui lui procura les moyens de parcourir le pays. Il employa six ans à visiter les contrées voisines des côtes depuis Rio-Grande jusqu’au sud de Pernambouc, et recueillit un grand nombre d’observations relatives à la géographie, l’astronomie et l’histoire naturelle. Le désir d’augmenter ses connaissances lui avant fait entreprendre un voyage à la cote de Guinée, il mourut victime de l’insalubrité du climat en 1644. Le comte Maurice, auquel il avait probablement confié ses manuscrits, remit à J. Golius ceux qui traitaient de l’astronomie et à J. de Laet ceux qui concevaient l’histoire naturelle, pour les publier dans un même volume avec les observations de Pison mais séparément, Marggraf n'ayant pas mis la dernière main à son ou