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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 32.djvu/10

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- PAL · • de cette carrière par son amour pour les lettres. M Plusieurs ·prix’·remportés aux Jeux floraux achevèrent de lui- persuader qu’il était né pour la poésie. À peine’agé e vingt-cinq ans, il fut nommée capitoul, et q ues années après chef du consistoire : ces bon eursne purent e retenir dans Entre tres voyages, il fit, en 1686, ui de Rome, où la reine Christine l’engages vainement à se tirer auprès d’elle. Arrivé à Paris pour la seconde fois, il plut au duc de Vendôme et au grand prieur son frère. qui le lit son secrétaire iles commandements. Sa amitiérité avec ces deux princes était extrême. Catinat, qui fut un jour témoin de la franchise et même de la rudesse avec laquelle il parlait qu grand prieur, lui dit : tous ne faites tranloler. — Rassures-vo•ts. répondit Palapratçee sont snes gages. Comme il était question devant lui du Temple, où régnait un assez grand désordre et où on faisait alternativement très-bonne et très-mau ; vaise chère, il prétendait qu’on y courait risque de mourir d’ina1aition ou dïndigeslion. M. de Vendôme, l’ayant vu un jour battre son domestique, lui en fit des reproches assez vifs. Suresrous bien, monseigneur, dit Palapral, que, quoique je n’aie qu’un laquais, je suis aussi mal servi que vous qui en ace : trente ! Passionné pour le spectacle, parzsuite de sa liaison avec l’acteur Raisin, et ne désirant d’abord qu’y 8VolIÉ·S€S entrées, il composa la petite comédie du Coneert ridicule, qui fut suivie du Ballet éxlravugasst, du Secret réréli, et de la Prude du temps. Ces ouvrages, dont aucun n’est resté au théâtre, font parlic des Œuvres de Polaprat, Paris, Hit, un vol. in-i2 ; il en surveilla Iui-même l’impression. On trouve à la fin ·de ce volume quelques poésies diverses. presque toutes à l’honneur des deux princes pmtecteurs du poëte. Il y à une édition en Zvolumes in-12, Paris, l7i2 ; en(in’une de 1735. C’esl à son association avec Brueys que Palaprat doit sa plus grande gloire. Il n’eut cependant. que la moindre part à la composition -des pièces qui se jouèrent sous leurs noms réunis Quay. Bnuavs). Ils ne se disputaient que les endroits faibles de leurs ouvrages ; et pe cessèrent de travailler ensemble que parce que Palaprat fut.obligé de suivre le grand prieur à l’armée d’Italie. Brueys, retiré à Montpellier. continua de faire des comédies. Palaprat ne s’occupa plus du théâtre, et mourut à Paris, le !3~octo re 1721, âgé de 7i ans. A l’esprit vif et plaisant d’un Gascon il joignait, dit-on, la candeur et la simplicité d’un enfant. Les pièces auxquelles il a concouru avec Brueys, sont : le Secret révélé, le Sol toujours svt, le Grondeur, le Muet, le Concert ridicule. Celles qu’il tt faites seul sont : Hercule et Ompliale, les Sijlets, le Bullet-e.z-trar.·agant et la Prude du temps (voy. Guam). Le recueil de-Brueys et Palaprat a été publié en cinq volumes in-12. Brueys et Palaprat ont fourni à Étienne le sujet d’une comédie jouée au’l’héttre-Français. ’ A-a-ea.

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PALA.H)U (Plinn-·Bsa.·vaaa)’est l’aut•ur’qui a’ Iaissélegiis d’onvnges sur l’lstoire ou la minéralogie Pyrénées. Ses œuvres sont beaucoup · plus connues que sa personne. Sa blograglle a parièmur la ïremière fois dans la seconde ltion du eau Pan. Un bibliographe ordinairement très-exact, hl. Quérard ’(Fraaea littéraire t. 6, p. 56), en fait deux’iridividus distincts ; l’un l’abbé Palassou, de Pau, l’autre ll. Palausou correspondant de l’Académie des sciences de pans ? ’ Pierre Bernard naquit à Oloron, le’li juin 1715. Son père, Simon Palassou, était abbé lay d’ogeu. Les abbéa laïques des Pyrénées jouissaient des privilèges attachés à la noblesse. Un de ses frères était, avant la révolution, chevalier de St-Louis, adjudant général, et l’autre chanoine de la cathédrale d’oloron. ·Aprè§ avoir fait ses classes Pau, Bemard Palassou suivit à Bordeaux les ( cours de philosophie ekde droit, puis il se rendit à Paris. Cédant ia des goûts prononcés, que la société intime de Guettard et de Lavoisier n’avait fait qu’exciter, il s’adonna exclusivement à l’étude des sciences naturelles. Fort jeune encore, il l’ut’ · choisi par le gouvernement pour recueillir les observations nécessaires à la carte minéralogique de France, que des savants devaient dresser sous les auspices de hl. Bertin, ministre. Bientôt, suivant les conseils que lui avait donnés Button lui-même, Palassou à la étudier la chaîne entière des Pyrénées, et consigna le résultat de ses recherches dans un ouvrage intitulé Essai sur la minéralogie des monts Pyrénées. Voici comment l’auteur lui-même parlait de son livre d ans une lettre inédite : «.l’y ai décrit les mines que les Pyrénées renferment dans leur sein. J’ai fait connaître les marbres, les granits, les ardoises que ces montagnes contiennent, de même que les carrières d’alabastrite et d’ophite. J’ai recueilli plusieurs échantillons de cette substance qui furent placés’dans le-cabinet de M. Bertin, ministre ayant le département des mines ; ma description est tellement exacte, que 65 espèces de mines décrites ensuite par M. Diétrick se trouvent antérieurement dans mon ouvrage. » Ce livre, devenu très-rare, a sans doute aujourd’hui beaucoup vieilli, mais quand il parut, il fit sensation : parmi les savants., Il fut imprimé en US ! avec l’approbation de l’Académie des sciences, qui s’empressa de donner à l’auteur un haut témoignage de satisfaction, en lui conférant le titre de correspondant. Les savants les plus célèbres de l’époqué, Dolomieu, Bamond, Pasumot, Saussure, etc., adressèrent des éloges mérites à Palassou, qui, le premier, jetant sur ces montagnes le coup d’œil du géologue, avait. fait connaître l’organisation physique des Pfyrénéesi La révolution vint le frapper dans sa ortttne en lui enlevant les droits seigneuriaux dont il jouissait. Un souverain puissant voulut l’attirer dans ses États par des olïres brillantes. Palassou répondit qu’il préférait vivre r...·. «, ..».’.s in, ..... ·a.·..L~u 4a•»J¢aar.€. ; mÃ..a¢A.: iàL ;.}.ua.aaLu»·~saa.