Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 32.djvu/9

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ig. - commandement dlwanu si pénible. Il le remit au général St-Iarc, français émigré. et.l’un de ceux ui avaient coneduru le plus intrépldernent à la défense. Le lendem•in, ( !l février), la ville capitula. Le mêmejour, H,000 liotnmes environ, faibles, livides, niourants, sortirent du milieu des cendres, des ruines ; et furent conduits dans le camp français. Les assiégeants trouvèrent dans la ville quatre-vingt-seize pièces de canon en bon état. L’espace conquis lormait i peu près le quart de la surface de a ville. Il avait péri pendant le siège cinquante-quatre mille personnes} dont un quart de militaires. Palafox lui-même était grièvement malade. Après sa guérison. ilQfut conduit prisonnier en lïence, et resta enfermé au donjon de Vincennes jusqu’aux derniers moments de la captivité de Ferdinand VII. Alors il obtint de se réunira son souverain à Valence !. et se rendit par son ordre à Madrid, le à décembre 1813, avec le duplicata des instructions confiées au duc de San-Carlos relativement il-la ratification du traité du 8 décembre, conclu à valençay. entre Ferdinand VII· et Napoléon. Cette mission fut secrète ; don Joseph Palafox voyagea sons le nom de Tnysier. et ne vit à Madrid que l’ambassadeur d’Angleterre, qu’il remercie de la conduite de son gouvernement. et auquel il fit part des dispositions secrètes de Ferdinand VII, pour qu’il n’entravât pas les négociations avec la régence. Il retourna ensuite à Valençay, et tei vint définitivement à Madrid à la suite du roi. Cet : mission. dont l’ol»jet resta longtemps ignoré, do, a lieu à quelques pamphlets diri gés contre le général Palafos. mais qui ne furent point de nature à porter atteinte à sa, réputation d’hon-’ neur et de courage. À son arrivée en Espagne, il fut confirmé dans ses fonctions de capitaine général du royaume d’Aragon, et au mois d’aoùt, il publia une proclamation dans laquelle il ordonnait à tous les étrangers et notamment aux Afranmadoa de sortir de l’Aragon. Il fut nommé 5 la même époque membre de la commission chargée de préparer une constitution ou organisation nouvelle pour l’armée, sous la présidence de l’inl’ant don Carlos. Ce ne fut pas sans étonnement qu’en 18 !0 on le’vit se réunir autëconstitutionnels, c’est-à-dire au parti de l’op ition contre le gouvernement du roi et, en 182§, signer une protestation contre le pouvoir de Ferdinand Vll. On doit penser qu’il ent lieu detre peu satisfait des récompenses que ce monarque devait a tant de bravoure et de fidélité. Du reste, sa santé s’était fort délabrée ; il entra presque entièrement dans la vie privée, et il ne parut plus s’occuper d’affaires politiques. Après le second rétabl ssement de Ferdinand VH, Palafox continue de vivre paisiblement dans ses terres. Sa santé s’atTaiblit de plus en pins, et il mourut en IBL7, entouré de nouveaux désordres, de nouvelles révolutions auxquelles il ne prit aucune part. Il a paru quatre relations du mémorable


. • ’ slége de Saragosse : l’une publiés par le général français Rogniat ; l’autre par don Ianual Cavallero, lieutenanbeolonel espagnol, employé pendant le siège. et qui a été traduite en français par Nl. Angliviel de la-Beaumellc, 18t ll, ln-B° ; la troisième en anglais, par Charles-Richard Vaugham ; et la quatrième en espagnol, (par don Pedro Maria, régent de l’audience royale’Aragon. ’ Bt-n j.

PALAlltE’l’ (Eme), savant philologue, né en t713, à Rotterdam, descendait d’une famille française’réfugiée en Hollande par suite de la révocation de l’édit de Nantes. Ayant achevé son cours de théologie, il fut admis au saint ministete, et remplit l’emploi de prédicateur à Toumay. Nommé depuis pasteur de l’égltse de France Londres, ses talents lui mérit»et-ent la protection de l’évêque de Bangor, dans la principauté de Galles, qui le choisit pour son vicaire. Il a publié : Obsertationes philologico— eritirr in sarros nori ftrderis libros, quorum plstrisna loca es : aurtoribas potissimann greris exponatntur, illttstrantur ac eindimntar, Leyde, Q752, grand in-8°. Quelquesunes des explications de Palainet ont été réfutées par les rédacteurs des Aeta eruditoruntlipsiensium, ann, Q757, p. 551·58 ; et par Ch.·Louis Bauer dans le fume premier du Slrictttrttritm periculum. On doit encore à Palairet : Thesaurus ellipsium lalinarttsn, siva tontm que in sermone latino suppresst

! uindicttnlttr, Londres. NGO, Rrilflti in-8°.

Cet utile ouvrage est accompagné d’un double inde.: des auteurs et des mots. Dans la préface, il promet une seconde édition corrigée et augmentée du traité des ellipse : grecques, de Lamb. Bos’roy. ce nom’, qu’il nomme un livre d’or pere aurenw ; et l’on peut regretter que d’autres occupations l’aient empêché de tenir ses promesses. Palairet mourut vers 1770, dans un âge qui lui laissait l’espoir de terminer encore quelques-uns de ses travaux. — PAt.Amt·:1· (Jean). agent des États généraux à Londres, néa Montauban en t697, était probablement de la même famille. Il · a publié : l’Nora gramtnatiea regia angliea, Londres, 1138, in-S’ ; 2° Nouvelle introduction à la géographie moderne, 175 !t, 3 vol. in-t2 ; 3’ Abrogé sur les sciences et les-arls. en français et en anglais, 1155, in-8’ ; 4° Description abrégée des possessions françaises et anglaises du continent septentrional de lüimérigue, etc., Londres, 1756, in-8°, 3° édition ; 5° Grammaire royale française et anglaise, 175B. in-ll’, 6° édition : 6°’Méthode pour apprendre à bien lire et à bien orthographier, 1758, in-t !, 12°édition ; 7° Abrégé de la Nouvelle introduction d la géographie moderne, 1761, in-8° ; 8° Atlas méthodique ; 9° Cartes des possessions anglaises etfrançaiass ds lülnserigu septentrionale, avec la description de respags : 10° à neu english îpolling Book (Nouveau livre d’épellation anaise). W—s.

PALAPRAT (Inn ns Btaor), né à Toulouse, en mai 1650, d’une famille de robe distinguée, prit d’abord le parti du barreau, mais il fut détourné