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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 32.djvu/21

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16 PAL rnestique, : il vendit en partie ce îrui restait de ses propriétés ; et le divorce sulvtde près la réunion des deux époux. La science lui fournit des consolations ou du moins des distractions. Il avait ratpporté tant de gantes, d’insectes, d’oiseaux. e coquillages, fossiles, etc., que tout le reste de sa vie devait être employé a faire connaître ces richesses. Il avait imaginé une méthode particulière de classification pour les insectes : il en proposa une nouvelle pour la classification des quadrupèdes, d’après les caractères des dents, ongles et des pieds. Dans le règne végétal, il insista sur la nécessité de changements à adopter, en substituant l’.»E’cIeéoganù à la Cryptoganü, et en rangeant les aetbéogames sous sept classes ou familles (les algues, champignons, ichens, hépatiques, mousses, lycopodes et fougères). Il avait fait des travaux particuliers sur quelques unes de ces familles : dans les mousses il avait observé jusqu’aux détails les plus subtils des organes sexuels ; et comme l’existence de ces on ganes fut niée, il confirma ses premières recherches par de nouvelles’observations : quant aux champignons, la connaissance lui en était devenue assez familière pour 3u’il pût composer plus tard un manuel a laide uquel le public devait distinguer les espèces vénéneuses. I s’était aussi occrlxé des palmiers, et il en esquissa la monogra ie. Dans la physiologie végétale, il lit des observations intéressantes sur la moelle et la séve, sur la formation du bois, ainsi que sur les feuilles, particulièrement sur leur chute ; enfin sur les fruits. À l’égard des graminées, il entreprit un travail sur les soixante-deux genres nouveaux de son système ; ce qui lui fit porter à deux cent treize le nombre des genres établis d’apri-s les caractères des organes de la fructification. Les critiques qui furent faites de cette multitude de genres le firent revenir plus tard sur sa classification, pour la réduire et la modifier. Il s’occupa également de classer les genres de la famille des cypéracées ou cypérées, et de déterminer la fructification des Èntes aquatiques connues sous le nom de lenticu ou learn. L’annéo pluvieuse de 1816 le mit a même d’observer, parmi les petits végétaux parasites, plusieurs espèces nouvelles ; et en rapprochant les insectes qui ont le caractère des parasites des geantes de ce genre, il fit une étudelgornparative I âousêîs êtres qu’il com’tsous nom généra ep lopolilcr ou habiptsrta des feuilles. Il fit part de ces divers travaux et de plusieurs autres a l’|nstitut, qui l’avait admis parmi ses membres en 1806, en remplacement d’Adanson, à la société centrale d’agriculture et à la société philo mati que, auxquelles il rtenait également. il coopéra aux ouvrages gagnes sur l’histoire naturelle, et mit en 0 les nombreux matériaux rapportés de ses voyages. C’était surtout au règne végétal des royaumes d’owar ; e et de Benin, ai bien explo-16parluiseul, qu’ilvoulaitél¤verunmonu PAL ment. Il entreprit, en conséquence, la publication du bel ouvrage de la Flore (Oum. puis celle d’un autre ouvrage sur les insectes recueillis en Afrique et en Amérique. En 1815, Palisot fut nommé conseiller titulaire de l’université. Palisot s’était remarié après la mort de sa première femme : il eut de la peine à rétablir l’ordre dans ses revenus. Cependant il’fut infatigable dans ses travaux scientiiques’n’à ses derniers moments. En janvier Idggî ·il fut attaqué d’une lluxion de poitrine, qui le mit au tombeau le il de ce mois. De Jussieu prononça un discours sur la tombe que Palisot s’était choisie au cimetière de l’Est de Paris. À les société royale d’agriculture, M. Silvestre, secrétaire perpétuel, fut sur ce savant une Noticebiographique qu’on trouve a la suite du Rapport sur les travaux de cette société pendant l’année 1819 (Paris, 18 !0, in-8°). La société pour Yencouragement des sciences, lettres et arts d’Arras, patrie de ce naturaliste, zllïposa son éloge pour le sujet d’un prix qui décemé en 18 !I à M. Thiébaut de Berneaud. Cet écrit, publié sous le titre d’Elog¢ historique, etc., Paris, 1821, in-8°, est orné du portrait de Palisot, et contient, outre sa vie, une analyse savamment faite de tous ses travaux scientifiques, et l’indicationJ:·écise de ses ouvrages tant publiés qu’inédits, nt voici la liste : I• Flore d’ow¢r¢ et de Benin, Paris, 180t-1821. 20 livraisons ou 2 volumes in-fol, . avec 120 planches. Ce bel ouvrage, riche en découvertes exposées avec un talent digne de leur importance, n’a pas été entièrement achevé, puisque, d’après le plan de l’auteur, mort avant la publication du vingtième cahier, son travail devait avoir au moins il livraisons. Il a publié séparément, en 180t, la planche et la description de la plante qu’il avait dédiée à Napoléon Bonaparte. 2° Insectes recueillis en /l /rique et en Amérique, Paris, 1805·18 !l ; 15 livraisons en I volume in-fol. avec 90 planches coloriées. Ce recueil est encore moins achevé que le précédent : Palisot voulait en faire au moins 30 livraisons ; il n’en a publié que quatorze ; la quinzième a été donnée après sa mort, par M. Audinet-Serville. 3° Pmdroaie lferleéogaunie. Paris, 1805, in-8°. Ce Mémoire concevant les genres de plantes connues sous le nom de cryptogames est imprimé aussi dans le tome 5 de la neuvième année du lfagaain encyclo-Pë•’•Y•**· et accompagné d’une table de synonymie très-utile. t• loge le Fonrerng, Paris, 18tt, in-t•. Palisot avait préparé cet éloge pour l’athénée de Paris. où Foureroy avait professé. 5° Essai l’•n¢ noncsüc agroalograpliic, on It’•¤o¢aa¤: genres des gronsinées. Paris, 1812, I volume in-P et iu·8°, avec 28 planches ; 6° ltéfnuarian lun écrit intitulé Réanssé des témoignages. etc., touchant la traits les nègres, Paris, 181£, i¤·8°. Palisot avait publié en 1190, à St-Domingue, une brochure contreWilheriorc•et d’autres philanthropes : dans eanouvssu pamphletonlevoltattaqueretcom