ROS
une bibliographie d’autant plus curieuse que les livres qui en sont l’objet sont très-rares, les juifs les cachant avec un soin extrême aux chrétiens. 12’ Dictionnaire historique des auteurs juifs et de leurs époques, íbid., 1802, 2 vol. in-8°, ouvrage important, parce qu’on y trouve l’indication de manuscrits et d’anciennes éditions inconnus à Bartolocci et à Wolf. 13° Dictionnaire historique des auteurs arabes les plus célèbres et de leurs principaux ouvrages. íbid., 1807. in-8°. Bien que fort abrégés, ce dictionnaire et le précédent seraient très-commodes si les noms hébreux traduits et travestis par Vorthographe italienne n’étaient pas souvent rendus méconnaissables pour les étrangers. Dans le dernier, il n’y a d’ailleurs rien qui ne soit tiré d’ouvrages imprimés. On trouve à la suite la liste complète des ouvrages que Rossi avait publiés jusqu’alors et qui s’élèvent au nombre de trente-trois. 1å° Mmes. Codice. : hebraíci bibliothecœ J.-B. de Rossi accurate descriptif et illustrait. Accedit appendi.-1 : mmss. codic. aliarum linguarum, íbid., 1803 et 1804, 3 vol. in-8°. Le nombre total des manuscrits de cette collection s’élève à 1,577, dont 1,379 sont hébreux. 15° Synopsis institutionum hebraicarum, íbid., 1807, in-8° ; 16’ Perbrevis anthologie hebraica, íbid. On n’y trouve que l’éloge de la sagesse, tiré des proverbes et des extraits de l’histoire de Joseph. 17’ Les Psaumes de David, traduits du te. :-le original (en italien), ibid., in-12 ; 18" Annales hébréa-typographiques de Crémone, íbid., 1808, in-8°. L’auteur y décrit quarante éditions de 1356 à -1385, dont deux sans date et dix fausses ou suspectes. 19" L’E¢elésiaue de Salomon, traduit du texte original (en italien). íbid., 1809, in-12 ; 20° Choiz de sentiments affectueux tirés des Psaumes, íbid., 1809, in-12 ; 21° Mémoires historiques sur sa vie et ses ouvrages, íbid., 1809, in-8°. Ala suite de cette biographie, Rossi donne la liste de ses ouvrages inédits, au nombre de quatre-vingt-sept, dont plusieurs étaient complétement terminés depuis longtemps. 22° De l’or-igine de l’imprimerie en planches gravées et d’une ancienne et inconnue édition xylographique, íbid., 1811, in-8° de 12 pages. L’édition xylographique ou en taille de bois décrite dans cet opuscule est celle d’un petit livre allemand sur les stations et indulgences des sept églises de Rome, que Rossi avait dans sa bibliothèque. 23° Compendium de critique sacrée, des défauts et des corrections du texte sacré, et plan d’une nouvelle édition, Rome, 1811, in-8° ; 24° Ouvrages imprimés de littérature sacrée et orientale de la bibliothèque du docteur J.-B. de Rossi, divise : par classes et avec notes, íbid., 1812, in-8°. Cette curieuse bibliographie est terminée parla liste de cinquante-trois manuscrits acquis depuis l’impression du catalogue publié en 1804. 25° Le Livre de Job, traduit du texte original (en italien), íbid., 1812, in-12 ; 26’ les Lamentations de Jérémie (traduites en italien), íbid., 1813, in-12 ; 27° Proverbes de ROS 523
Salomon (traduits en italien), íbid., 1815, in-12 ; 28° Introduction ù l’¿tude de la langue hébraïque, íbid., 1815, in-8° ; 29° Introduction à l’¿tude de l’Écriture sainte, íbid., 1817. in-8° ; 30° Tableau : de Pherméneutique sacrée. íbid., 1819, in-8°. Rossi avait de plus fait insérer plusieurs articles importants dans différents joumaux ou recueils italiens. A-r et T-n.
ROSSI (Jean-Gérard de), poëte, littérateur et
archéologue italien, naquit en 1754, à Rome,
d’une famille de négociants. Son père le destinait
au barreau ; mais, ayant éprouvé des revers de
fortune, il ne put continuer les dépenses qu’exigeaient
les études de droit que le jeune Rossi
avait déjà commencées. Celui-ci ne fut ; guère
fâché de cette interruption, car il se sentait peu
de goût pour la chicane, et en renonçant aux
études arides de la jurisprudence, il put se livrer
tout entier à son penchant pour la littérature et
les beaux-arts. Il ne tarda pas à se faire connaître
par des productions, tant en vers qu’en prose,
qui annonçaient de la facilité et de l’imagination
jointes à un esprit juste. Le sénateur Rezzonico
apprécia son talent et l’attacha à la rédaction
d’un recueil qui se publiait alors à Rome sous le
titre de Mémoires sur les beaux-arts, et au succès
duquel Rossi contribua assez pour que le cardinal
Buonconpagni, secrétaire d’État, lui en témoignât
à différentes reprises sa satisfaction, et l’honorât
même de son amitié. Plusieurs productions
successives, fort variées dans leur genre, ajoutèrent
encore à sa réputation et lui valurent
d’être nommé directeur de l’Académie des beaux-arts,
que le gouvernement portugais avait fondée
à Rome. Plus tard, il fut nommé chevalier de
l’ordre de St-Jacques ; et, quoiqu’il eût accepté
pendant la courte durée de la république romaine
les fonctions de ministre des finances, il n’en
conserva pas moins son premier emploi lorsque
le souverain pontife fut rétabli sur son trône.
L’Académie lui dut alors d’être réorganisée sur un plan beaucoup plus vaste. Rossi avait fait de fréquentes excursions dans les principales villes du nord de l’Italie, s’y était lié avec plusieurs hommes éminents dans les lettres et les arts et y avait publié plusieurs opuscules. Il mourut à Rome vers 1830. Outre l’explication de la belle collection des vases étrusques du duc de Blacas et des statues et bas-reliefs du palais Torlonia, on a de lui, en italien : 1° Lettre sur le dépôt du corps de Clément XIII dans la basilique du Vatican, Bassano, 1792, in-8° ; 2° Vie de Jean Pikler, graveur sur pierres fines, Rome, 1792, in-8° ; traduite en français par Millin et Boulard, Paris, 1798, in-8° ; 3° Lettre sur une série de pierres fines gravées, tant anciennes que modernes, Turin, 1792, in-8° ; 4° Lettre sur un monument (pour l’amiral Emo) sculpté par Canova, Turin, 1795, in-8° ; 5° Lettre sur deux bas-reliefs modelés par Canova, íbid., in-8° ; 6° Lettre sur deux tableaux peints par Landi, Rome, 1795, in-8° ; 7° Jeux