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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 38.djvu/125

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élevée dans la religion protestante par sa mère, qui d’ailleurs lui donna de bons principes, une instruction solide et le goût des arts, sans lui faire négliger les soins et les travaux du ménage. Elle avait vingt ans, et non pas quatorze, lorsqu’elle perdit son père ; et bientôt des revers obligèrent la mère et la fille de renoncer aux plaisirs du monde, sans cependant éloigner d’elles quelques vrais amis. Alida de Savignac ne se livra qu’avec plus d’ardeur et de persévérance à l’étude ; elle se plut d’abord à lire, à méditer, à commenter, avec le secours de sa mère, les ouvrages des philosophes, des moralistes et des historiens les plus célèbres, anciens et modernes. Ce fut en 1825, à l’âge de trente-cinq ans, qu’elle publia sa première œuvre : la Comtesse de Meley, ou le Mariage de convenance, roman en 4 volumes in-12. Elle l’avait écrit pendant l’hiver, en veillant et soignant sa mère malade, à qui elle en lisait les chapitres à mesure qu’ils étaient terminés. Sur le frontispice imprimé de ce premier essai, elle prit le titre de dame, qu’elle conserve depuis, d’après l’avis de sa mère, qui le trouvait plus convenable que celui de demoiselle à la publicité des productions littéraires. Le frontispice de ce premier essai portait aussi le nom de madame Armande Roland, déjà connue dans les lettres, mais qui désavoua sa coopération à l’ouvrage. Madame de Savignac publia successivement chez Gide, libraire, plusieurs petits volumes donnés pour étrennes le jour de l’an : 1° les Petits proverbes dramatiques, 1826, in-32 ; 2° Histoire d’une pièce de cinq francs racontée par elle-même, 1827, in-12 ; 3° Manuscrit trouvé dans un vieux chêne, 1828, in-12 ; 4° les Vacances, 1828, in-12, fig. ; 5° Théâtre de mes enfants, 1828, in-32 ; 6° Un demi-siècle, ou Hector et Maxime, 1828, in-32 ; 7° la Prédiction, ou les Deux pensionnaires, 1828, in-32 ; 8° les Soirées de famille ou Lectures à uses enfants, 1829, 5 vol. in-18, fig. Elle publiait en même temps chez Louis Colas : 9° Encouragements à la jeunesse industrieuse, 1828, 2 vol. in-18. ouvrage adopté par la commission d’instruction publique ; 10° Économie domestique, ou Conseils a une jeune mariée, 1829, in-18 ; 11° Matthieu Benoit, ou l’obligeance, 1829. in-18 : 12° la Pauvre Cécile, 1829, in-18 ; 13° la Mère courageuse, 1829, in-18. Ces petits ouvrages placèrent madame de Savignac côté des meilleurs auteurs de romans, d’historiettes et de dialogues à l’usage des enfants. Elle a su mêler dans tous ses écrits des notions sur l’histoire, la géographie et sur toutes les connaissances qui entrent dans la bonne éducation. Elle collabora au Bon Génie, journal de la jeunesse, créé en 1825 par de Jussieu. Deux articles qu’on lui demanda sur deux romans nouveaux et qui furent publiés sous l’anonyme, dans l’Universel, la firent attacher à la rédaction de ce journal pour la critique de la littérature légère ; et elle rédigea presque seule cette partie du feuilleton, depuis les derniers jours de 1829 jusqu’à la disparition de l’Universel, le 28 juillet 1830. Elle fut chargée du même travail pour le Courrier de l’Europe ; elle n’y inséra qu’un petit nombre d’articles. Elle en a fourni près de cent cinquante au Journal des femmes, gymnase littéraire, dans lequel elle était spécialement chargée de rendre compte des ouvrages nouveaux. Outre ses bulletins littéraires, elle y donna aussi une nouvelle, le Duel, copiée par d’autres journaux. En 1833, elle fournit au quatrième volume du recueil intitulé les Heures du soir une nouvelle intéressante : Tout pardonner, ou le Rôle d’une femme. De 1833 à 1837, elle donna dans le Journal des Demoiselles plus de vingt Nouvelles et un grand nombre d’articles publiés chaque mois sur la littérature, les arts et l’industrie. Mais ces diverses collaborations n’absorbaient pas tous les moments d’Alida de Savignac. Elle composait pour la librairie Gide : 14° la Métairie, Paris, 1832, in-18, fig. ; 15° le Keepsake français, 1836, in-4°, deux lithographies. Pour celle de Louis Janet : 16° les Vacances de la Toussaint, 1832-1836, in-32, fig. ; 17° Contes bleus, 1832, 2 vol. in-32 ; 18° les Bonnes petites filles, contes, 1833. 1836 et 1840, in-16, fig. ; 19° le Livre des demoiselles, morceaux choisis de littérature, d’histoire et de voyages, 1835, in-18 ; 20° Quatre historiettes : la Relique de St-Jacques, les Jeux du monastère de Long-Pont, Salvator le veuf, les Frondeurs, les Mémoires de Jacques Dumont, prieur de Long-Pont, 1836-1837, 4 vol. in-16. Pour la bibliothèque d’éducation d’Emery : 21° les Paraboles de l’Évangile expliquées par une mère à ses enfants. 1835, in-18 ; 22° le Singe merveilleux, ou l’Éducation de M. Minet et de mademoiselle Cocotte, 1834, in-8° obl., fig. ; 23° Anselme, ou l’Enfant discret, 1835, in-18, fig. ; 241° Biorama des enfants, ou le Petit ambitieux. 1835, in-8° obl., fig. ; 25° Pauline, ou la Petite curieuse, 1835, in-18, fig. ; 26° la Jeune maîtresse de maison, ou les Mœurs parisiennes, 1836, in-18, fig. ; 27° les Enfants d’après la nature : les petits garçons. les petites filles. 1836 et 1810, 2 vol. in-32, tig., faisant partie de la Semaine. ou Six jours de lecture pour les enfants ; 28° la Jeune propriétaire ou l’Art de vivre à la campagne, 1837, in-12. Cette année. Alida de Savignac perdit sa mère ; et ce triste événement interrompit et ralentit ses nombreux travaux littéraires. 29° la Mère Valentin, ou Contes et historiettes de la bonne femme, 1838, in-12 ; 30° (avec de Saintes) Galerie pittoresque de le jeunesse. 1838 à 1843, 2 vol. in-8° obl., avec lithogr., dessins de V. Adam ; 31° Album des enfants obéissants, ou les Plaisirs de la campagne. 1839, in-18 obl., lithogr. ; 32° Alphabet des quatre saisons, ou Une année des la bonne maman, 1839, in-16, fig. ; 33° Petit album récréatif, ou les Plaisirs de la ville, 1839, in-16, fig. ; 34° Zoé ou la Bonne petite sœur, 1840, in-18, fig. ; 35° le Génie des bonnes pensées, 1840, in-8° obl., fig. ; 36° les Douze mois, cadeaux d’étrennes.