Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 43.djvu/365

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S60 VII texte en regard, traduits en vers français, 1832, in-8° ; 3° la Statue de S¢—I’ù:¢¤r, légende provençale en vers, 1833, in-8f ; t• la Mon de la mille aprée, élégic, 1839, in-8°. Madame Vien a lait paraitre des pièces diverses dans plusieurs recueils. On remarque dans le nombre : le Nid dyûllüllf la Poêle ; le Courliran ; Përirtère changé rn colombe. Madame Vicn mourut en 18&3. Il a été publié à son sujet une Elégia, par Paillet de Plombières, Paris, même année, in-B•, et une Notice biographique, dont l’auteur est M. Coubard d’Aulnay, Paris, également même anïée, in-8°. F. P—r et B. na.

VIENNE (Jam ns), amiral de France, naquit vers 1312, d’uno famille illustre, et à laquelle, suivant Guicheuon, les anciens comtes de Bourgogne ont donné l’origine. Il entra dans la carrière des armes des sa plus tendre jeunesse, et tit d’abord la guerre on Flandre. Nommé commandant de Calais. après la malheureuse bataille de Crécy, il eut à défendre cette place en tiil.7 contre le vainqueur Édouard Ill. Ce fut dans ce siège mémorable que se déploya, avec tant d’énergie, le courage des habitants, et surtout celui dlâustache it). Jean de Vienne n’y montra pas moins de valeur ; ce ne fut qu’à la dernière extrémité, et après avoir résisté pendant un an, qu’il ouvrit les portes de la place, My. Enouann Ill). Il parut avec beaucoup d’écIat dans toutes les guerres que Charles V eut à soutenir contre les Anglais ; et ce prince lui donna pour récompense le gouvernement de Honlleur. en 12170. Il le noninni ensuite lieutenant de roi dans la basse Normandie, cl enfin amiral de France. sur la déniission du vicomte de Narbonne. qui le premier ai ait possédé cette charge à titre d’olllce. Jean de Vienne dirigea, en 1377, plusieurs expéditions contre l’.Angleterre, et s’étant joint à la flotte du Castillan Fernand Sausset, il lit une descente dans le comté de Kent, et surprit la ville de Rye, qu’il brûla et mit au pillage. Ayant tourné sur les côtes de l’lle Britannique. il lit successivement éprouver le même sort aux villes d’Hastings, de Portsmouth, de Plymouth, à l’tle de Wigtll§ et revint en France chargé de butin. L’année suivante, il contribua à la prise de plusieurs villes de la Normandie, et se signala, en tiltli, ai la bataille de ltosbec. gagnée sur les Flamands. Trois ans plus tard, il fut chargé de faire équiper, au port de l’Ecluse, une formidable armée navale, destinée à une descente en Angleterre ; mais par les intrigues du duc de Bourgogne, cette descente, dont la menace avait porté l’e !lroi dans le cœur de tous les Anglais. ne fut pas même tuitée, et Joan de Vienne qui s’était rendu en Écosse, avec un faible secours de t,500 hommes, se vit obligé de revenir sans avoir pu tenter rien d’important. On prétend que la conduite licencieuse de quelques jeunes Franil Le trait de dévouamaat d’Eurtacl••d¤ Calais a été ¤¤at••tt par la plupart du lhiollth.

VII çais, et même celle de Jean de Vienne envers la sœur du roi, ayant excité l’indignation des Écossais, les força de quitter ce pays à la hâte ; mais l’âge avance de l’anniral ne permet guère de croire à ce récit. Il est plus probable que les " Écossais, voyant le petit nom re des Français venus à leur secours, se lnatérent de faire la paix avec les Anglais, et qu’alors Jean de Vienne et ses compagnons nfeurent plus d’autre parti à prendre que celui de la retraite. Toujours infatigable, ce vieux guerrier porta ensuite les armes en Espagne. En t ; 188, et’année suivante, il accompagna le duc de Bourbon en Barbarie, et se trouva au siège de Cartlnagène. Enfin, en 1396, il se joignit aux jeunnes seigneurs français qui marchaient au secours du roi de Ilongrie contre les Turcs, et mourut glorieusement à la bataille de Nicopolis, où il commandait l’avant-garde 26 septembre 13196·. Le sire de Coucy, contre l’avis n uquel Philippe d’Artois obtint de livrer la bataille, ayant demande à de Vienne ce qu’il convenait de laire : « Sire de Coucy, répondit le brave amiral, là où la vérité et la raison ne peut être ouïe, il convient que oultre cuidance nr règne, et puisque le comte d’Eu se veut combattre, il faut que nous le servions. » Guillaume de Vienne, son père, mettait toute sa sanité à lui avoir donné le jour, et il lit modestement mettre sur sa tombe : lJi-gin le père de Jean de Iïeanc. Le corps de l’amiral fut rapporte a I’abbaye de Bellevenue, diocèse de Ilesançon. où l’on voyait naguère son tombeau. Françoise de Vieime, épouse du duc de la Viennville. ID••l’tt’en 1669. a été le dernier rejeton de l’illustre famille de Vienne, dont quelques individus ont cepenntlant encore la prétention de descendre. )l-o j.

VIENNE (Gun.i.an ; nn·: nn., surnommé le Saga naquit vers la fin du Iv siècle, de la même famille que le précédent. Il servit avec beaucoup de zèle le duc de Bourgogne, Jean, qui le nnonnma son chambellan et le fit son lieutenant général au siège de Calais. en le chargeant de garnlcr les frontières de la Picardie. Guillaume de Viennn· lut blessé en 1406, dans une rencontre rès du château d’Ardres. Malgré son zèle pour la maison de Bourgogne, il fut nommé, en MUS, grand chambellan du Dauphin de France, et plus tard chargé d’aller prendre le gouvernement du Languedoc. en la p ace du duc de Berry. Il était en la compagnie de Jean, duc de Bourgve, lorsque cc prince fut tué à Montereau, en M9, et il y demeura prisonnier. Rendu à la liberté, il resta constamment attaché au service du duc Philippe de Bourgogne, qui le combla de ses bienfaits, et le nomma premier chevalier de la Toison d’or, ’ lors de l’institution de cet ordre. en IH9. Guillaume de Vienne mourut en HSE. Il-a j.

VIENNE (nn). Vega : Dsvumm-:. VlENNEl’ (laocon-Josnm), né en Languedoc le lt avril UM, d’une famille originaire ti’Italie, entrat’ortjeunedamlacarrièredesarme$, édit