Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 44.djvu/437

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ll ! WI novateurs dont il était entouré. Welden n’eut aucun égard i ces représentations. Après quelques autres tentatives auprès de l’archevêque. eÈlorsqu’on lui eut remis. en réponse aux articles des ministres protestants, un écrit intitulé Asti-Dilagsta, qui en était comme le contre-poison, l’archevêque continuant de ne tenir aucun compte de ces représentations, le clergé de Cologne appela de son procédé et de ses ordonnanœs au pape, comme chef, et à l’Bmpereur, comme protecteur de l’Église. Enfin l’archevêque répondit, mais il prétendit n’avoir fait que ce qu’il avait dû faire. en exécution du décret de llatishonne ; c’est-a-dire avoir opéré dans son Église les réformes exigées et rétabli la foi dans sa pureté primitive. Le clergé se vit donc dans la nécessité de suivre son appel. L’archevéque fut cité a ltome. où il ne parut point et n’envnya rsonne pour le représenter. Le IB avril IM6, I: pape prononça contre lui une sentence d’excommunication. Elle commandait à tous ses sujets de ne plus lui obéir, et les dégageait du serment de Bdélité. Elle leur ordonnait de reconnaître pour souverain le prince Adolphe de Srbavvemhourg, que, par bienveillance, il avait lui-inéme choisi pour coadjuteur. La sentence. pour le moment. resta sans effet. Weiden ne s’amenda point, et ses sujets, qu’il avait toujours bien traités, continuèrent de lui être fidèles ; l’Empereur même. que le pape pressait de faire exécuter la sentence, crut que les circonstances ne lui permettaient pas de rien précipiter. Il reprit sa correspondance avec l’électeur, le traitant d’art-hevèque et lui recommandant de défendre expressément à ses sujets de s’engager en faveur des rebelles, des profestantsysans doute, qui commençaient i remuer. L’archevêque reçut cette lettre avec soumission, et ordonna dans ses États des prières pour détourner les malheurs qui menaçaient l’Empire. Ifais le pape insistant sur l’exécution de sa sentence, l’Empereur se décida à envoyer des commissaires à Cologne pour lui faire obtenir satisfaction. Ceux-ci assemblèrent les états de la province et leur signifièrent de la part de l’Empereur l’ordre de ne plus obéir a Weiden, et de reconnaître Adolphe de Schavvembourg pour leur souverain. Les ecclésiastiques se soumirent ; mais la noblesse et les députés des villes s’en excusèrent, alléguant leur serment, et rfayant, dtreut-ils, jamais eu qu’a se louer du gouvernement de ce bon prince. Ce que n’avaient pu les ordres de l’Empereur s’obtint sans beaucoup de diüiculté de ce vieillard, dont le caractère était doux et conciliant. Il ne fut question que de lui faire envisager les malheurs qu’éprouveraient ses États si l’on venait a y porter la guerre. Frappé de cette considération, il Sc démit de son archevêché le 25 janvier lbtî, dispensa ses sujets du serment qu’ils lui avaient prete et reconnut le prince Adolphe pour son successeur. Il se retira dans son comté de Wei WI dsmatynourutaliherla, lataaotttlllt, plusqu’octogénaise.et persistantdanssca héré-I sie. Le prince Adolphe, devenu archevêque, clsassadeûologne tous les prédicants et rétablit la religion catholique dans tout l’électorat. L·r.

WEIDIG (Frédéric-Louis). ecclésiastique allemand, connu par ses malheurs et le rdle politique qzfil joua, naquit le tb février HM à Obrrglen, nsle duché detiassauzaonpéreavaitunem ploi dans la haute administration des foréts. Après avoir fait de bonnes études a llutabach et a Giessen, il fut successivement corecleur et recteur de l’école latine de Butzbach. L’élan avec lequel l’ÀllElDO§l’l¢ revendiqua son indépendance en 1813 écliautfa sa tête, et lorsqu’après la paix rendue à l’Europe tout rentra dans le calme, Weidilt fut du petit nombre des Allemands qui persistèrent à réclamer, au nom de la liberté, l’accomplissement de promesses faites dans un moment de crise et bien vile oubliées. Pendant de longues années il fut sur la brèche, et les i agents de la sainte alliance le regardèrent comme un homme éminemment dangereux. Arreté a diverses reprises, accuse de répandre des écrits r€volutionnaires, soupçonné d’être un des membres les plus actifs de diverses sociétés secrètes. il fut souvent arrêté. Le 23 février 1837, étant dans les prisons, à Darmstadt, il s’ouvrnl les veines du cou, des mains et des pieds avec un morceau de verre brisé, et il expira quelques heures après. Ce trépas, inspiré par une fermeté digne d’un Romain, fit une impression profonde en Allemagne. On accusa les magistrats d’avoir poussé Weidig au désespoir par les rigueurs d’une captivité cruelle et par des sévices corporels : la censure qui régnait alors interdit toute publication à ce sujet et imposa silence à la presse. Plus tard, des amis et des parents de Weidig voulurent intenter une action judiciaire qui n’aboutit à rien de concluant. Divers écrits. publiés à cet égard de 18&2 à 1815, n’ont guère éctairci les faits, mais il paratt bien établi que le malheureux raptif avait été traité avec une sévérité que rien ne pouvait justifier. Les adversaires de Weidig, tout en s’élevant contre son ardeur démocratique, ont rendu justice à la sincérité de ses sentiments et à son abnégation personnelle. En 18&7, on a publié au profit de sa famille un petit volume de poésies. où il exprimé avec énergie les aspirations de son âme. Z.

WEIDLER (Jean-Frédéric), astronome, né le 43 avril 1691 à Gros-Neuhausen, en Thuringe, fit ses études classiques en Allemagne, en France, en Hollande et en Angleterre. A Paris, il fut accueilli par Tournemine, Hardouin, Montfaucon, Fontenelle, Cassini et par d’autres savants, avec lesquels il resta depuis en correspondance. Nommé, en 1715, professeur suppléant de mathématiques, il succéda, en 1731, dans la chaire de mathématiques supérieures au célèbre Wolf, qui était appelé à l’université de Halle. Weidler