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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 44.djvu/631

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principalement sur les maladies cutanées. Dès fers il reconnut qu’on ne pouvait établir une nomenclature définitive que d’après les formes élémentaires des éruptions ; et c’est sur cette base qu’il fonda le système développé dans son grand ouvrage. Il désigna les éruptions, non plus par leurs noms ordinaires, mais par des termes mieux appropriés. La classification qu’il a introduite à cet égard. soumise à la société médicale dehondres, lui mérita, en 1789, la mé daille d’or fondée par Z docteur Fothergill (ooy. ce nom). Cette classifica’on est encore aujourd’hui une des plus exactes et des plus méthodiques. La première partie de son principal ouvrage sur ce sujet vit le jour en f798, in-t•, sous le titre de Description et traitement des maladies cutanées. Elle contient les éruptions dartreusesuet chaque variété y’est représentée par une gravure coloriée. La seconde partie, publiée en 1801, comprend les maladies Squameuses de la peau. La troisième, 1805, comprend seulement deux genres, savoir : la rougeole et la fièvre scarlatine. La quatrième parut en 1808 ; on y trouve le œste des descriptions de ces maladies et les bulle ou ajêctiona réairuleusea. Le tout contient trente-trois planches et embrasse a peu près la moitié de la classification. Quatre ordres, caractérisés par l’apparition de pustules, de vésicules, de tubercules, de taches, restèrent inédits. Cependant lintérêt momentané qu’excita la vaccine engagea Willan à anticiper sur l’ordre des vésicules, pour publier, en 1806, un Traité sur Finocalation de la vaccin, où il s’occupa aussi de la petite vérole volante (autre maladie vésiculaire), a l’occasion de méprises qui avaient été commises, parce qu’on avait supposé que c’était la petite verole ordinaire, lorsqu’elle survenait après la vaccination. Le docteur Willan a laissé plusieurs ouvrages incomplets ou qui n’étaient pas préparés pour l’impression. Quelques-uns ont été mis sous presse après sa mort. Il avait fait des recherches très-étendues sur les antiquités de la médecine. Son objet principal était d’éclaircir quelques points qui sont couverts de beaucoup d’obscurité. Les seuls qu’il ait eu le temps de traiter avec une certaine perfection sont : l• la nature et l’origine du [ea sacré épidémique ou endémique, cause fréquente de mortalité, dans les temps anciens et dans le moyen âge, et qu’on a confondu avec la peste, à laquelle il ne ressemble que par une issue également fatale ; 2° la certitude que la petite vérole, la rougeole et la fièvre scarlatine régnaient non-seulement dans les premiers âges de l’ère chrétienne. mais à des époques antérieures. Le docteur Bateman gl), médecin du dispensaire public et de l’institution en faveur des fiévreux, qui a inséré til L’auteur de l’article Ba•, eman, dana la Biographie médicale, présente ce médecin comme un élève peu digne de Willm et rexirette que les manuaenta de ce dernier ne soient pas tombés en autre mains dans le Journal uiédüal et chirurgical d’E’di••l•ourg une Vio du docteur Willan, a publié un Tableau (synopsis) pratique des maladies cutanées, conforme a l’arranqen•ent du docteur llïllan ; 1815, ln-8°. Le même médecin a fait paraître ensuite des Tableau.: (üelineations) des inaladiea cutanées coniprises dans la claaaifcation du docteur ll/illon, publication nouvelle du plus grand nombre des gravures de cet auteur, ainsi qu’une nouvelle série, qui comprend le reste du système, avec six planches coloriées, in-4o, par cahiers successifs. On doit encore à Bateman un Précis de Ia vie de Il/illan, imprimé à petit nombre à Édimbourg en 1813, in- !i•. M. Ashby Smith a été l’éditeur d’un autre ouvrage de Willanz Traité pratique sur le porrigo ou la teigne, et sur l’impetiqo, les dartrea humides, etc., avec plusieurs gravures coloriées, Londres, 1815, in-t•. D’autres traités parurent la même année, sur la rougeole, le prurigo ou démangeaison universelle de la peau, l’érysipè|e ou feu Saint-Antoine, etc. On annonçait, en 1821, les (Eurn : melëea du docteur Robert IIillan, où se trouvait imprimé, pour la première fois : Recherches sur l’antiquité de la petite rërole, de la rougeole et de la jîècre Marlotine, 1 vol. in- ?. Z.


WILLAUMEZ (Jean-Baptiste-Philibert), vice-amiral français, naquit à Belle-Ile-en-Mer le 7 août 1763 ; son père était officier d’artillerie : à l’âge de quatorze ans, il était embarqué; il fut d’abord mousse, mais sa capacité le fit bientôt distinguer de ses chefs; la guerre entre la France et l’Angleterre, à l’occasion de l’indépendance des Américains, lui servit d’apprentissage. En 1782, il était second pilote à bord de la frégate l’Amazone, que commandait alors le célèbre la Pérouse et il assista aux batailles des 9 et 12 avril; le 29 juillet l'Amazone, attaquée par des forces supérieures, fut forcée de se rendre aprés une défense opiniâtre qui coûta la vie à son nouveau capitaine, M. de Montguyot, et à plusieurs officiers, mais elle fut reprise le lendemain par une escadre française; Willaumez obtint, en récompense de sa conduite, le grade, alors fort important, de premier pilote; il avait que dix-neuf ans, et il y avait peu d’exemples d’un avancement aussi rapide. En 1791, la révolution ayant procuré aux roturiers l’accès à des emplois jusqu’alors réservés à la noblesse, Willaumez passa comme enseigne sur le vaisseau le Patriote commandé par d’Entrecasteaux. Cet officier supérieur ayant été mis à la tête d’une expédition envoyée à la recherche de la Pérouse, Willaumez partit avec lui, et le commandant était autorisé à lui remettre le brevet de lieutenant et la croix de St-Louis. Le voyage fut pénible et périlleux : le nouvel officier rendit de grands services; son activité ne se démentit pas un instant : d’Entrecasteaux mourut, et les frégates, opérant leur retour en Europe, vinrent toucher à Batavia : elles y apprirent les grands événements qui s’étaient