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de Paris, Wlntzlngerode le suivit et s’avù|ça même jusqu’li Moutier-en-der. Mais déjà la capitale de la France était au pouvoir des alliés. Wintzlngerode vint s’y réunir à la grande armée de la coalition ; et, lorsque le traité du 30 mal fut signé, il se dirigea sur Reims et rentra en Allemagne. Le retour de Napoléon au 20 mars ayant nécessité, en 1815 ; une seconde campagne. Wlntalngerode franchit l’espdce qui sépare les bords du Rhin de ceux de la Sarre, se porta sur Nancy par Haguenau et Lunéville, et se trouva blenwt réuni aux Austro-Russes à Fère-› Champenoise. Mais la bataille de Waterloo avait terminé la guerre. Wlntringerode vint alors au camp des Vertus, où il prit (part aux grandes manœuvres dans les plaines e la Champagne, en présence des trois monarques alliés. Le second traité de Paris ayant pacifié l’Europe, Wintzingerode eut bientôt à s’occuper des soins que réclamait sa santé delabree ; ll se rendit a Wiesbaden, dans l’espoir de la rétablir ; mais il y mourut subitement le 11 juin 1818, d’un anévrisme au cœur. Il fut enterre avec de grands honneurs par ordre du grand-duc, dans les États duquel ll était mort ; et les militaires de toutes les nations qui s’y trouvaient se firent un devoir d’assister a ses funérailles. B—›r.


WINWOGD (sir Raman), ministre anglais sous le règne de Jacques I, naquit vers 1565 a Aynho, en Northamptonsfaire, fit ses études à Oxford et vint ensuite sur le continent se former a l’école du monde. En 1599, il accompagne, en qualité de secrétaire, sir Henry Neville, ambassadeur en France, et en l’absence de ce dernier, fut nommé résident à Paris. En 1603, son souverain l’envoya aux États de Hollande ; il y reparut en 1607 comme ambassadeur, conjointement avec sir Richard Spencer. Ce fut lui qui, en 1609, prononça dans l’assemblée des états la remontrance du roi Jacques contre l’Arminien Conrad Vorst (voy. ce nom). Les services de Win*wood furent récompensés, en 1607, par le titre de chevalier. Devenu secrétaire d’État en 1614, il conserva cet emploi jusqu’à sa mort, arrivée le 27 octobre 1617. Doué de talents et d’intégrité, il était particulièrement versé dans les affaires militaires et commerciales. On a publie a Londres, en 1725, en 3 volumes in-fol. : Mi !- moires (Memorials) sur les afuíres d’État tous les règne : de la nine Elisabeth et du roi Jacques I, recueillis principalement des papiers originaux de air Ralph Il/iawood...., comprenant aussi les négociations de sir Henry Neville, sir Charles Cornvvallis, sir Dudley Carleton, sir Thomas Edmondes, M. Trumble, bl. Cottington, et autres, dans les cours de France et d’Espagne, en Hollande, à Venise, etc., ou les principales transactions de ces temps sont fidèlement rapportées, et la politique et les intrigues de ces cours complétement dévoilées ; le tout disposé suivant l’ordre chronologique, etc., par Bdm. Sawyer. Ce sont de]

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précieux documents pour l’%re de cette époque. L.

WION (Arnold), historien de l'ordre de Saint Benoit, était fils du procureur fiscal de Douai. et naquit en cette ville le 1er mai 1551. Ayant achevé ses études, il embrassa la vie religieuse à l’abbaye d’Ardenburg, près de Bruges. Les troubles qui désolaient les Pays-Bas l’engagèrent à se retirer en Italie, et il fut admis, en 1577, dans la congrégation du Mont-Cassin. Il partagea le reste de sa vie entre l’exercice de ses devoirs et l’étude, et mourut dans les premières années du 17e siècle. On a de lui 2 1° Breve dichiarasione dell'arbore monastico Benedittino, intitolato Le- gno della vita, Venise, 1594, in-8°. C’est le plan de l’ouvrage qui suit, avec l'explication des figures dont il est orné. 2° Lignum vitæ, orna- mentum et decus Ecclesiæ, in quinque libros divisum, in quibus totius SS. religionis D. Benedicti initia, viri dignitate, doctrina, sanctitate at principais clari describuntur. ibid., 1595, 2 vol. in-4° (1). Cet ouvrage est rempli de fables ; cependant on assure que dom Mabillon en a profité pour la rédaction de ses Annales ord. 8. Benedicti. Ch. Steingel en a donné une traduction alle- mande, Augsbourg, 1607, dont on lui reproche d’avoir retranché tout ce qui concernait l’his- toire littéraire (voy. Vogt, Cat. libror. rarior.). On trouve dans le premier volume, après la dé- dicace, adressée au roi d’Espagne Phllippe II, une dissertation intitulée De antiquissima et illutrissi- ma familia romana Anicia, etc., où l'auteur cherche à prouver que St-Benoit descend de cette famille, et qu’elle est également la tige de la maison d’Autriche. Il a recueilli dans le même volume (p. 307) la fameuse Prophétie attribuée faussement à St-Malachie (voy. ce nom), laquelle avait été composée, dit-on, en 1590, pendant le conclave assemblé pour l’élection du successeur d’Urbain VII, par les partisans du cardinal Simoncelli, l’un des prétendants à la tiare, qu’on y désigne par les mots De antíquitate urbis, parce qu’il était d’Orviette, en latin urbs vetus. Dans le tome 2, on trouve le Martyrologe de l’ordre de St-Benoit, que dom Menard a fait réimprimer avec des notes curieuses (voy. Mamard). 3° Vita S. Gérardi e Veneta famílîa de Sagredo, martyris et Humgarorum apostoli, notationibus illustrate, ibid., 1597, in-4°. Cette vie est recherchée à cause du commentaire dont elle est accompagnée. Le P. Wion promettait une édition des Œuvres de B. Platine ; et il a laissé en manuscrit quelques opuscules ascétiques, et une concordance de la chronologie des Septante avec celle de la Vulgate, qu’il se proposai de publier à la tête d’une Chronique universelle. On trouve une notice sur la vie et les ouvrages du P. Wion

(1) Dom J. François dit qu’il en parut une seconde édition, Reggio, 1689, In-fol. (Bibl. des écrits de l'ordre de St-Benoit, t. 3, p. 262); mais comme on ne l'ai trouvée dans aucun catalo- gue, on n’ose pas en gárántir l'existence.