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Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 45.djvu/674

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sous un marbre décoré d’une épitaphe, qui est, rapportée par Foppens, dans la Biblioth. belgica, p. 469. On a de lui, 1° Gregorius Magnus, Ecclesiae doctor, primus ejus nominis pontifex romanus, ex nobilissima et antiquissima in Ecclesia Dei familia benedictina oriundus, Ypres, 1611, in-8o. Cet ouvrage est destiné à prouver que St-Grégoire le Grand (voy. ce nom) avait été bénédictin avant de parvenir au siège de St-Pierre ; mais les raisons que l’auteur apporte à l’appui de son sentiment ne sont rien moins que concluantes. 2° De vita, consecratione et religioso statu sanctae Scholasticae, sororis sancti Benedicti, Bruges, 1631, in-8o. Cet opuscule est suivi de l’examen de cette question :An magis expediat derotam in mundo quam religiosam in monasterio vitam agere ? L’auteur la décide, comme on le pense bien, en faveur de la vie monastique. Cette opinion ayant paru dangereuse, l’ouvrage fut supprimé par l’évêque de Bruges, qui défendit à l’auteur de le réimprimer ou de le traduire dans aucune langue. Zypaeus essaya de se justifier dans un mémoire adressé au conseil épiscopal: Considerationes LIV pro quaestione, etc., Bruges, 1631, in-4o: mais il ne put faire révoquer la suppression de son livre, devenu très-rare. Zypaeus a laissé manuscrits deux traités, l’un : De clausura monialium. sujet traité depuis par J.-B. Thiers (voy. ce nom, et l’autre : De libertate confessionis monialibus tribuenda.

W-S.


ZYPEUS, François Van den Zype en latin, savant canoniste, frère du précédent, naquit en 1378, (l)[1], à Malines, d’une famille patricienne. L’exercice du culte catholique étant alors proscrit de cette ville, dont les rebelles s’étaient emparés, ses parents le firent porter à Anvers pour être baptisé. Dès qu’il eut achevé ses humanités, il fut envoyé à l’université de Louvain, et, après avoir reçu le grade de maître ès arts en philosophie, il se livra-tout entier à l’etude de la jurisprudence. Nommé trésorier fiscus du collège des Bacheliers. il quitta cette place pour celle de secrétaire de Jean Lemire, évêque d’Anvers. Il revint. en 1604, à Louvain prendre ses licences. La thèse qu’il soutint, à cette occasion lui fit beaucoup d’honneur. Défenseur zélé des droits du souverain pontife et des privilèges de l’Église, il s’acquit l’estime de la plupart des prélats des Pays-Bas et obtint de nombreuix bénéfices. Il mourut grand vicaire de les évèché d’Anvers, le 4 novembre 1630, à l’âge de 72 ans, laissant la réputation d’un profond jurisconsulte. L’épitaphe placée sur son tombeau, dans l’Eglise Ste-Marie est rapportée par Foppens, Biblioth. Belgica, p. 318. On a de lui :

ZYP

Juris pontificii narratio, Cologne, 1620; ibid., 24.  ; 3e édit., corrigée et augmentée 16 in-4o; 2° Judex, magistratus, senator, libri tres, Anvers, 1633, in-fol. ; 3° Notitia juris Belgici, ibid., 1633, in-4o ; 4° Consultationes canonicae, plerœque ex : novissimo jure concilii Tridentini recentiorumque pontificum constitutionibus depromptae. ibid., 1540, in-fol. ; 5° Responsa de jure canonico praesertim novissimo; 6° De jurisdictione ecclesiastica et civili libri quatuor; 7° Hiatus Jacobi Cassani obstructus, libri tres, etc. C’est une réponse à l’ouvrage de Jacques Cassan, avocat du roi à Béziers, intitulé les Recherches des droits du roi et de la couronne de France sur les royaumes, duchés, comtés, villes et pays occupés par les princes étrangers, etc., Paris, 1632, in-4o., souvent réimprime en France. Les OEuvres de Zypaeus ont été recueillies en 2 volumes in-fol., Anvers, 1675. Le premier volume est orné du portrait de l’auteur. Ses armoiries sont composées de trois têtes de lion vues de face, avec la devise Nil admirari, adoptée depuis par le fameux Bolinghrocke (1)[2]. W-s.


ZYPE (François Van Den), en latin Zypaeus, médecin, naquit à Louvain et se fit une réputation distinguée vers la fin du 17e siècle. Il commença par être lecteur d’anatomie et de chirurgie à Bruxelles. Le talent qu’il déploya dans ces fonctions lui valut l’estime publique. celle du prince de Parme, gouverneur des Pays-Bas, puis la chaire de professeur d’anatomie à l’université de Louvain, sa ville natale. Van den Zype prenait le titre de dépositaire royal de la méthode Bils pour l’embaumement des cadavres. et il s’en pare à la tête du traité suivant : Fundamenta medicinae physico-anatomica, Bruxelles, 1683, in-12 ; 1692, in-8o ; 1737, in-8o: Lyon, 1692, in-8o*. Cet ouvrage. écrit pour les élèves, contient des généralités sur la médecine, un abrégé d’hygiène. de pathologie, de séméiotique, et enfin des éléments de thérapeutique médico-chirurgicale. Le temps et les progrès de la science lui ont fait perdre sa valeur. R-D-N.


ZYRLIN ou ZIERLIN (George) naquit en 1592 a Lichsthal, en Suisse, où son père exerçait les fonctions de pasteur. Après avoir commencé ses humanités à Rotembourg, il fut envoyé, aux frais des magistrats de cette ville, à l’université île Wittemberg, et ensuite à Strasbourg, pour y étudier la théologie. Rappelé en 1617 à Rotem-bourg, il y devint successivement diacre de la ville. prédicateur, surintendant et président du consistoire. Marié deux fois, il eut sept enfants de sa première femme, et vécut assez longtemps pour voir trente-cinq rejetons de sa postérité.


(1) Foppens dit par erreur en 1680. puisque l’épitaphe de Zypaeus porte qu’il mourut en 1630, à 72 ans. Lengret-Dufresnoy Méthode pour étudier l’histoire et d’aprés lui les auteurs de la Bibliothéque historique de la France, reculent la mort de Zypaeus jusqu’en l676 Cette erreur vient de ce que Lenglet-Dufresnoy a cru que Zypaeus avait donné lui-même l’édition de ses OEuvres en 1676.

(1) La vie et les écrits de François Zypaeus ont été dans ces derniers temps l’objet de divers travaux en Belgique. Nous signalerons: De F. Zypaeus vita et Scriptis Oratio par Ph. van den Broeck, Louvain, I852, in 8°; De F. Zypaeus vita et meritis oratio, par H. Feye, Louvain 1852, in-8 ; et en français Discours sur la vie et les travaux ce F. Zypaeus, ibid., 1853, in-18 E. D-S.


  1. (1) Foppens dit par erreur en 1680. puisque l’épitaphe de Zypaeus porte qu’il mourut en 1630, à 72 ans. Lengret-Dufresnoy Méthode pour étudier l’histoire et d’aprés lui les auteurs de la Bibliothéque historique de la France, reculent la mort de Zypaeus jusqu’en l676 Cette erreur vient de ce que Lenglet-Dufresnoy a cru que Zypaeus avait donné lui-même l’édition de ses OEuvres en 1676.
  2. (1) La vie et les écrits de François Zypaeus ont été dans ces derniers temps l’objet de divers travaux en Belgique. Nous signalerons: De F. Zypaeus vita et Scriptis Oratio par Ph. van den Broeck, Louvain, I852, in-8o ; De F. Zypaeus vita et meritis oratio, par H. Feye, Louvain 1852, in-8 ; et en français Discours sur la vie et les travaux ce F. Zypaeus, ibid., 1853, in-18 E. D-S.