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collection publiée par M. Amar ; ibid., 1825, in-12 ou in-8°. avec un choix de notes et de commentaires ; Bâle, 1811, in-8°, par les soins de C.-L. Roth. On compte un grand nombre de traductions françaises des Vies de Cornelius Népos. Nous citerons celles : de du Haillan, 1568, in-4° ; de Claveret, 1665, in-12 ; du P. Vignancourt, Paris, 1651 et 1655, 2 parties in-12 ; réimprimées, Limoges, 1711 ; Lyon, 1755, 1759, in-12 ; de Préfontaine, Paris, Barbou, 1715, 1759, 1771, in-12, publiée sans nom d’auteur, et attribuée pendant longtemps à l’abbé Valart ; de l’abbé Paul, Paris, 1781, in-12, et réimprimée un grand nombre de fois, notamment, Paris, 1815, 1820, 1827 ; Avignon, 1818, 1825, in-12 ; par un anonyme, Paris, 1800, in-12, édition dite à l’usage de la jeunesse militaire ; de Noël et l’abbé de Radonvilliers, Paris, 1807, in-8° ; de M. Bruyset, Lyon, 1812, in-12 ; de MM. de Calonne et Pommier, professeurs, Paris, 1827, in-8°, dans la Bibliothèque latine-française de Panckoucke. Une traduction de Cornelius Nepos se trouve aussi dans la collection dirigée par M. Nisard. Parmi les traductions allemandes, on estime celle de M. Feder, 1800, in-8°. La traduction anglaise de J. Clarke, Londres, 1726 ou 1752, contient d’excellentes notes. M. Bart. Gamba cite trois traductions italiennes : celle de Remigio Fiorentino (peut-être de Florence), Venise, 1550, in-8°, réimprimée à Vérone, 1752, in-1°, avec des corrections et des commentaires ; celle d’Alessandro M. Bandiera, Venise. 1715, in-8° ; enfin, celle de Pier. Domenico Soresi, Venise, 1765, in-8°. Il ne nous reste que des fragments des autres ouvrages de Cornelius Nepos. 2° Trois livres de Chroniques : Aulu-Gelle, Solin, en ont cité quelques passages ; l’auteur remontait jusqu’aux temps fabuleux, et donnait l’origine des principales villes d’Italie. 3° Des Exemples, cités par Aulu-Gelle. 4° Des Hommes illustres, divisé en plus de 16 livres, et dont il est fait mention dans Aulu-Gelle et dans Macrobe. 5° Une Vie de Cicéron. 6° Des Historiens grecs. 7° Un Recueil de lettres adressées à Cicéron, cité par Lactance. Pline cite souvent Cornelius Népos, relativement à des mesures géographiques qui n’ont pu se trouver dans aucun des ouvrages que nous venons de désigner ; Cornelius Népos avait donc composé quelque histoire, ou traité de géographie, dont nous ignorons encore le titre.


CORNELIUS SEVERUS. Voyez Severus.


CORNELIUS A LAPIDE. Voyez Lapide.


CORNELIUS (André), de Stavoren, en Frise, a publié en langue hollandaise la Chronique de la Frise, de Ocko van Scharl (Occo-Scarlensis), retouchée d’abord par les soins de Jean Uretern (ou Vlitarp), et ensuite par les siens, à Leeuwarde, 1597, in-fol. Elle est partagée en 12 livres, et s’étend depuis l’an du monde 3070 jusqu’à 1565 de notre ère. Cet ouvrage ne doit être consulté qu’avec méfiance : une édition in-4° parut en 1752.


CORNET (Nicolas), docteur en théologie de la faculté de Paris, de la maison et société de Navarre, naquit à Amiens en 1592. Après de bonnes études, il entra chez les jésuites, où il se perfectionna, et se rendit tellement habile dans les littératures grecque et latine, qu’il prononça, aux grands applaudissements de ceux qui l’entendaient, un discours en français et dans ces deux langues. Après avoir passé quelques années chez les jésuites, il vint in Paris étudier en théologie, et s’attacha à la maison de Navarre. Il y obtint le bonnet de docteur, en 1626, devint ensuite grand maître du collège de Navarre et syndic de la faculté de théologie. Son mérite le lit connaître du cardinal de Richelieu, qui voulut en faire son confesseur ; mais, soit modestie, soit qu’il lui parut délicat ou dangereux de se charger d’une pareille conscience, Cornet refusa cet emploi ; seulement il entra dans le conseil du cardinal. On croit qu’il aidait ce prélat dans les ouvrages de piété et de théologie qu’il composait, et on lui attribue la belle préfaces des Méthodes de controverse, le meilleur des ouvrages de Richelieu. C’est vers ce temps que commencèrent à s’agiter, avec beaucoup de chaleur, les questions sur la grâce, et qu’on vit figurer dans cette lutte des hommes du premier mérite, tels qu’Arnauld, Pascal et les autres solitaires de Port-Royal. Cornet, en sa qualité de syndic de la faculté, s’etaitvu obligé de lui dénoncer sur ces matières quelques propositions qui lui avaient paru suspectes dans les thèses de jeunes bacheliers, qu’il avait rayées, et qu’ils y avaient rétablies. Parmi ces propositions se trouvaient les cinq condamnées depuis, comme extraites du livre de Jansénius, évêque d’Ypres, intitulé Augustinus. Antoine Arnauld, qui soutenait les sentiments opposés, se plaint du docteur Cornet en plusieurs endroits de ses écrits. Il lui reproche d’avoir falsilié Cajetan, d’avoir reconnu pour orthodoxe la doctrine de lui, Arnauld, et de s’être ensuite déclaré contre ; de s’être mis à la tête de ses ennemis ; d’avoir corrompu les conclusions de la faculté de théologie, et commis d’autres falsifications ; d’être favorable à l’ultramontanisme, etc. Ces imputations paraîtraient graves, si on ne savait que l’esprit de parti grossit tous les objets, et qu’il faut se défier de ce que font et disent les gens les plus recommandables, quand ils en sont animés. Quoi qu’il en soit, Cornet vécut estime et honoré. Il lit par son testament beaucoup de legs pieux, et mourut au collège de Boncourt, le 12 avril 1665. Il fut inhumé dans la chapelle de ce collège, où Bossuet, qui avait été son élève et qui n’était point encore evèque, prononça son oraison funèbre. « Puis-je, disait ce grand homme, puis-je refuser à ce personnage quelques fruits d’un esprit qu’il a cultivé avec une bonté paternelle dès sa première

jeunesse, ou lui dénier quelque part de mes discours, après qu’il en a été si souvent le conseil et l’arbitre ? »

L-y.


CORNET (Matthieu-Augustin, comte de), né à Nantes, le 19 avril 1750, dans une famille de commerçants, acheta, en 1785, la charge de receveur des fouages de l’évêché et fut nommé échevin de la ville. Il vota dans les assemblées bailliagères en 1780, pour légalité des droits et des charges publiques ; fut membre du premier directoire du département