Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 9.djvu/292

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COR gnie. L’illustre Cuvier en a aussi prononcé un, que l’on trouve au tome 9 des Mémoires de l’Acs.démie J des sciences. M. Ferrus, médecin de Bicêtre, a publié : Notice historique sur J.·N. Corvisart, Paris, 1821 in-8o. D’autres notices ont encore paru dans les journaux de médecine. ’ H-n-n.

CORYATE (Taurus), né en 1577, à Oldcombe, dans le comté de Sommerset, fit d’assez bonnes études à l’université d’oxl’ord. Henri, prince de Galles, l’ayant pris à son service en qualité de domœtique, les beaux esprits qui fréquentaient la maison de ce prince trouvèrent dans son excessive crédulité une occasion de s’amuser et d’amuser le public à ses dépens. Il fit en 1608 un voyage en Europe, dont il publia à son retour la relation en anglais, sous ce titrebisarre : Crudités dévorées la hâte, pendant un voyage de cinq mois, en France, en Savoie, en Italie, en Rhétie, en Helvétùydans quelques parties de la haute Altemogneetdons les Pays-Bos, 1611, in-4o, réimprimé en trois volumes in-8o, en 1776. L’ouvrage parut, pour ainsi dire, escorté de près de soixante pièces de vers d’un ton ironique, composées par les meilleurs poëtes du temps, telsque Ben Johnson, Harrington, lnigo Jones, Chapman, Donne, Drayton, etc. La relation de Coryate est estimée sous le rapport de la véracité ; la description qu’il fait de Venise est très-ciuieuse ; l’ouvrage est d’ailleurs écrit d’un bout à l’autre du ton le plus ridicule, . par l’excessive bonhomie qui y domine. Ce premier voyage de Coryate, qu’il avait fait, dit-il, avec une seule paire de souliers, n’était qu’une légère excursion en comparaison de la grande expédition qu’il entreprit en 1612, non sans avoi1· pris congé de ses concitoyens par un discours public et solennel. Après avoir visité Comtantinople, Smyrne, Alexandrie, Jérusalem, Alep, Babylone, Ispahan, la provincedeCandshar, et : c., il s’arrêtaàAgra poury apprendre les langues de ces divers pays. Avec le goût et la facilité qu’il avait pour ce geme de connaissances, il fut bientôt en état düidresser au grand Hogol, en langue persane, un discours que ses amis les beaux esprits firent, imprimer en Angleterre en son absence. Il s’était proposé de retourner dans sa patrie au bout de dix ans ; mais ayant été attaqué à Surate d’une espèce de dyssenterie, il y mourut en 1617. Il avait une insatiable curiosité et beaucoup de mémoire avec peu de jugement, un esprit bizarre et un amour-propre qu’on s’était plû à entier pour Phmnilier ensuite. Un négociant anglais, lui dit un jour que le roi d’Angleterre lui ayant fait l’honneur de lui demander ce g qu’était devenu Coryate, il avait appris à S. M. qu’il Pavsit rencontré dans ses voyages, et que le roi avait répondu : « Est-ce que ce fou-là vit encore ? Coryate entra dans untel accès de colère qu’il pensa en devenir réellement fou. On ignorece que sont devenues les notes et observations qu’il avait faites pendant les cinq dernières années de sa vie. On apublié seulement les ouvrages suivants qu’il avait adressés i ses amis de Londres :

COB 287 1°Lettres écrites d’As-mère ou de la cour du grand Mogol, d diverses personnes de »litéenAngleterre, cencernantl’empereisretsss gz : dans les Indes orientales, 1616, in-4o : on voit sur le titre le portrait de l’auteur, monté sur un éléphant ; 2° Observations sur la cour du Mogol et les Indes. orientales ; 3° Voyages à Constantinople, etc., t° Abrégé des observations sur Constantinople (inséré dans les Pèlerinage : de Purchas) ; 5°* un discours improvisé par lui après que M. Hugg, l’un de ses compagnons de voyage, l’eût armé chevalier sur les ruines de’I’roie, avec le titre de Thomas Coryate, le premier Anglais créé chevalier troyen. Les circonstances de cet événement, racontées par lui le plus gravement du monde, sont d’un riücula

COSCHWITZ (GEOIGIFDARIEL ), médecin, né ’ en 1679, à Konits en Prusse, fut nommé professe de botanique et d’anatomie à l’université de Halle et remph ces deux chaires avec un zèle in-Jatigable. L’amphithéâtre anatomique fut établi et. le jardin des plantes enrichi par ses soins. Propagateur de la doctrine du selidisme de Stahl, il la medifia cependant à certains égards, et admit l’existence du fluide nerveux. Après avoir publié des fragments de ce système dans un assez grand nombre de dissertations, il en expésa Pensemhle dans deux ouvrages, dont le premier olfre Yhomme dans l’état de santé, et le second dans celui de maladie : Organismes : et ntechanismas in homine vivo obvius et stabititus, seu hominis vivi considenatio physiologies, Leipzig, 1725, in-4o ; Organismas et mechanismas in hornine vivo obvius des truc tus et labefaetatus, seu hemiais vivi cons ide ratio patholcgica, Leipzig, 1728, in-l°. Coschwitz avait la manie d’être inventeur, et il prétendit avoir vu et décrit le premier des valvules dans les uretères ; mais la découverte à laquelle il attachait le plus d’importance fut celle d’un nouveau canal salivaire : Daetus saliva lis nova : per glandsslss maœillares, sublinguales, lingnamque emcurrens, etc., Halle, 172·t, in-1°, fig. Haller dépouille Coschvvitz de cette découverte qui luiétait si chère, en démontrant qu’il avait pris les veines de la langue pour des canaux salivaires. Coschwitz fit de vains efforts pour se justifier. 11 publia l’année même de sa mort un supplément à son opuscule : Continuatic cbservationum de ductu salivali novc, Halle, . 1729, in-4o. Ces observations mexactes imprimèrent une nouvelle tache à sa réputation. On lui doit encore : Collegiwn de gravidœvnn et puerperarum, neonon de infantium rwens natorsnn regimine et affectibus, Schvveidnitz, 1732, in-4o, ouvrage posthume dont un de ses élèves fut l’éditeur. — Son père, qui s’appelait aussi George Daniel, a traduit en allemand la Pharmacopée de Schrœder, augmentée de notes par Frédéric Hot’mann, Nuremberg, 1693, 1718, in-fol., Hg ; C.

COSCIA (Niccms), né à Bénévent, dans le · royaume de Naples, le 25 janvier 1682, fut fait, en 1725, cardinal et archevêque de Bénévent par 6 t t