Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/10

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grès du christianisme. Les anathémes lances contre les dieux de la mythologie, n’ont point fait autorité pour les poëtes chrétiens, même dans les siècles de la plus grande ferveur. Les poëtes ont continué à employer les idées profanes du paganisme ; ils ont même poussé la chose jusqu’au ridicule, en mêlant les images mythologiques aux images sacrées ; et plus d’une fois les divinités fabuleuses ont été invoquées dans des poëmes consacrés à chanter les louanges du vrai dieu. A mesure que le goût s’est perfectionné, la poésie a renoricé à ce mélange bizarre ; mais la mythologie n’en a pas été pour cela bannie du langage poétique, principalement dans les compositions qui ont pour objet les tableaux de la nature. Il n’est pres-