Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que point de vers descriptifs chez les modernes, où la fable n’ait été employée avec quelque avantage. Il seroit difficile de lire cent vers de suite sur la campagne, où il ne soit point question de Flore, de Pomone, des Sylvains ou des Nymphes. Il est vrai que les divinités mythologiques ne réveillent plus pour nous l’idée d une croyance religieuse ; mais leurs noms servent encore à rappeler, d’une manière heueuse, l’idée des choses dont la poésie nous retrace l’image. Ainsi, quoique l’Aurore ne soit plus pour nous une déesse, son nom nous rappelle encore le lever du soleil ; quoiqu’iris ne soit plus la messagère des dieux, elle nous représente encore sous les formes les plus riantes et les plus poétiques, le beau