Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/13

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dernier, et je ne crois pas qu’il faille remonter plus haut, pour en trouver l’origine.

Avant d’aller plus loin, je dois m’arréter ici à quelques considérations générales sur la marche de l’esprit humain, et sur les progrès et les déviations du goût, chez tous les peuples qui ont cultivé les arts. Dans l’enfance des lumières chez les nations, comme dans l’enfance de la vie humaine, les hommes ont toujours un penchant pour le merveilleux. Â l’âge de maturité, ce penchant pour le merveilleux, se trouve dirigé et rectifié par le goût et par la raison ; c’est alors qu’il produit les chefs-d’œuvres des arts. Mais il arrive bientôt une époque , où l’esprit humain, refroidi sur les choses qui l’a voient le plus frappé, est plus entraîné