les cyprès dont se couvrent les cieux,
Brilles comme l’espoir au cœur des malheureux,
Si quelque fugitif s’égaroit dans la plaine,
Viens prêter ta lumière à sa marche incertaine !
Au détour du vallon, au sein de la forêt,
Fais briller un rayon de ton flambeau discret !
O lune ! Viens charmer mes tristes rêveries,
Viens consoler ces champs, ces bois et ces prairies !
Le soleil reviendra demain les visiter ;
Et moi, c’est pour jamais que je vais les quitter.
Recevez mes adieux, vous, dont la main amie
Sema de quelques fleurs les chagrins de ma vie :
Que vos cœurs soient heureux des heureux qu’ils ont faits,
Et que le dieu des champs vous rende vos bienfaits ;
Qu’il vous laisse ignorer sous votre toit tranquille
Le chagrin qu’on éprouve à quitter votre asile ;
Ah ! Jouissez long-temps, dans cet heureux séjour,
Du ciel qui vous sourit dans ses regards d’amour.
Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/133
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée