Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/18

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rivé à Rome après le siècle de Virgile, est arrivé en France dans le siècle dernier. Voltaire disoit : voulez-vous être sifflès sans relâche pendant trois jours de suite, et être oubliés pour l'éternité, imitez ce que nous admirons le plus chez les anciens. Voltaire parloit des poëmes de Virgile et d’Homére. En effet, si nous admirons ces ouvrages immortels, c’est que notre imagination se reporte aux temps héroïques ; mais il est certain que les fables qui en font la plus grande beauté, où même des fables équivalentes prises dans une religion moderne, ne réussiroient point dans notre monde philosophique. Voltaire connoissoit l’esprit de son siècle, et il s'y est conformé. S’il étoit venu un siècle plutôt,