Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/98

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Ses hôtes n’étoient plus, et le sensible oiseau
Voltigeoit sous ces ifs autour de leur tombeau.
Ces créneaux menaçans, cette enceinte guerrière,
Des oiseaux de la nuit sont le triste repaire ;
La mousse des déserts couvre leurs vieux débris ;
Et le sage pensif sur la colline assis,
De la guerre et des ans déplore les outrages.
Mais le temps qui par-tout promène ses ravages,
Dans son cours éternel ramenant les saisons,
Fait renaître les fleurs et l’espoir des moissons.
Bientôt la paix sourit autour de la chaumière ;
Et Phébus dans les flots de sa vive lumière,
Sur les monts, dans les champs par lui fertilisés,
Verse l’oubli des maux que la guerre a causés.
En vain