Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 1.djvu/287

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paraissent désigner assez clairement les lacs Silénésiens sous le nom de lacs Asius ou Asia :


Jam varias pelagi volucres, et quæ Asia circum,
Dulcibus in stagnis rimantur prata Caystri ;
Certatim largos humeris infandere rores,
Nunc caput objectare fretis, nunc currere in undas,
Et studio incassum videas gestare lavandi.


« Voyez les différens oiseaux des mers, et ceux qui se nourrissent dans les prés du Caystre et dans les lacs si doux d’Asius, ils s’inondent à l’envi d’abondantes rosées, tantôt présentant leur tête aux flots, tantôt s’élançant dans les ondes tourmentés vainement du besoin de se rafraîchir. »

Le cygne, qu’on avait surnommé l’oiseau du Caystre, a abandonné ces rivages, et je ne puis plus vous dire avec le poète :


.......... Caystros,
Carmina cygnorum labentibus audit in undis.


Le Caystre, en roulant ses eaux, entend le chant des cygnes.

Nous avons traversé le fleuve sur un grand bateau de forme triangulaire, qu’on fait mouvoir à l’aide d’un câble, laissant Éphèse à une heure de là, à