Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/203

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taire dont on croit la fin prochaine ; tous ces collatéraux s’empressent autour du pauvre moribond à qui on souhaite une longue vie, à qui chacun propose un remède ou conseille un régime, et dont on attend impatiemment l’héritage. Remarquez comme tous ces gens-là se défient les uns des autres, comme ils se surveillent, chacun craignant qu’on n’emporte un meuble de la maison, et que l’adresse d’un rival ne surprenne à son profit quelque disposition testamentaire. On pourrait pousser plus loin cette comparaison ; elle vous paraîtra peut-être trop commune pour exprimer d’aussi grands intérêts que ceux d’Orient ; mais ce qu’il y a de plus grand dans le monde ne ressemble-t-il pas souvent à ce que le monde a de plus vulgaire ?