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LETTRE XXXV.

PROMENADES DE PÉRA. CAIQUE. LE CAFÉ. LE TABAC ET L’OPIUM. LES CHIENS DE STAMBOUL.

Péra, 2 septembre 1830.

Je me dis quelquefois que je voyage pour l’instruction et surtout pour l’amusement de mes amis, et cela me donne de la force et du courage. Je suis toujours en course pour vous chercher quelque chose qui puisse vous éclairer ou vous divertir. Je n’ai à souffrir pour cela que la fatigue et la chaleur du climat ; je ne suis nulle part mal accueilli ; je n’entends jamais le moindre murmure sur mon passage. Les Turcs de Constantinople sont devenus les meilleures gens du monde ; ce changement que je dois noter sur mes tablettes, est dû