Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/6

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à un voyage ; il serait naturel aussi de comparer un voyage lointain à la vie humaine, qui commence toujours par l’ignorance crédule et par une certaine disposition à être surpris de tout ce qu’on voit. Le premier âge, qui est celui des admirations et des étonnemens, ne passe que trop vite ; bientôt arrive le temps de la maturité, des froides réflexions, des tristes pensées ; le monde où nous sommes perd alors la moitié de ses attraits ; on ne lui trouve plus ce qui nous avait d’abord séduits ; c’est ce qui m’est arrivé pour l’Orient, et le lecteur ne sera pas fâché peut-être de voir dans mes lettres comment l’expérience m’est venue.

J’ai revu avec un très-grand soin toutes les lettres que je publie ; malgré mon travail, les lecteurs y retrouveront encore assez de négligences, assez de fautes,