Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/7

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pour se convaincre de la précipitation avec laquelle elles ont d’abord été écrites ; j’y rendais compte de tout ce qui m’arrivait, j’exprimais mes pensées à mesure qu’elles venaient à mon esprit ; le moindre incident avait de l’importance, et quelquefois peut-être m’y suis-je trop arrêté. L’envie de montrer la physionomie morale d’un pays m’aura jeté aussi dans des détails qui pourront paraître communs à des voyageurs plus instruits que moi. Je ne savais pas d’ailleurs assez de choses, et je n’ai pas pu toujours choisir dans ce que j’avais à dire.

Lorsque je suis parti pour l’Orient, je me suis embarqué avec mes souvenirs, avec mes opinions, avec mes sentimens habituels ; mon esprit avec son allure accoutumée, ma manière de considérer les choses de ce monde, ma bonne ou