Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/8

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mauvaise humeur, le laisser-aller de ma vie ordinaire, m’ont suivi partout, et ne m’ont pas plus quitté que mes bagages. Tout cela a dû se retrouver dans une correspondance familière, et je n’ai pu l’en faire disparaître. Le plus illustre de nos écrivains, qui m’a précédé dans ce pèlerinage, et dont le souvenir m’a souvent encouragé au milieu des fatigues de la route, regardait son itinéraire en Orient comme une bonne partie de ses Mémoires ; cette manière de juger les voyages d’un homme de lettres m’a toujours paru très-juste, et surtout depuis que j’ai aussi parcouru le monde. Aussi ce que je présente au public est-il moins la relation d’un voyage, que l’histoire particulière d’un voyageur jeté tout à coup au milieu des merveilles, des ruines et des révolutions de l’Orient.