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Page:Michel-Ange - L’Œuvre littéraire, trad. d’Agen, 1911.djvu/161

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CORRESPONDANCE

vous assurant que je vous appartiens dans la mesure qu’il vous plaira, et que je vous prie de me tenir à vos ordres.

De V. S. l’ami très affectionné,

Georges Vasari.0000

0000(Arch. Buonarroti.)



LXXXII

Du même au même.

0000Très magnifique messer Léonard,

En réponse à la lettre que je vous écrivis, il y a huit jours, je reçois aujourd’hui celle que vous m’envoyez en même temps que le corps de ce sanctissime vieillard, splendeur de nos arts. J’ai eu raison de vous dire que, si vous aviez envoyé à Florence un grand trésor, il n’eût pas été autant apprécié que ces restes si vénérables et si honorés. Ils seront portés sur les épaules de tous les Académiciens, de l’endroit où ils sont déposés jusqu’à Santa-Croce où ils reposeront, selon votre avis. Je n’ai voulu ni qu’on les sorte du cercueil, ni qu’on les touche ; c’est pourquoi j’ai fait sceller la bière, dès son arrivée en douane. J’ai avisé de tout cela S. E. I. et j’attends la réponse que je l’ai prié de m’écrire, pour que je puisse vous en faire part plus clairement ; car j’ai l’assurance que S. E. vous aime et vous rendra toute sorte de services.

Il me plaît d’être chargé du monument funèbre. Messer Daniel m’écrit, à propos des statues et marbres qui sont rue Mozza. De tout ceci je donne avis à S. E. I., etc. Veuillez vous rappeler ma dernière demande et vous informer de ce que Michel-Ange a fait à Saint-Pierre, depuis 1550 ; car je voudrais, comme je vous l’ai écrit, ajouter à sa Vie ce qui y manque, pour défendre sa mémoire contre beaucoup d’envieux.

Georges Vasari.0000

0000(Arch. Buonarroti.)



LXXXIII

Benvenuto Cellini [1] au Secrétaire de l’Académie de Florence
(Sans date.) 0000

0000Révérend prieur et supérieur très honoré,

Élu par V. S. et par la très digne Académie un des quatre hommes choisis pour honorer les funérailles du grand Michel-Ange, dès que j’ai pris congé

  1. Né à Florence, le 3 novembre 1500, mort dans la même ville, le 13 février 1571, après avoir laissé en orfèvrerie et en statuaire les chefs-d’œuvre que l’on sait. Dans sa Vita, écrite, dit-on, par lui-même, il raconte fort pittoresquement comment il fut au service de Clément VII à Rome, à la cour de France et à celle des Médicis.