Page:Michel - Chant de mort à mes frères, 4 Septembre 1871.djvu/2

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Les uns vêtus des blancs suaires
Les autres encore sanglants
Les trous des balles dans leur flanc
Pâles sous les rouges bannières,

Tout est fini Les forts les braves
Tous sont tombés ô mes amis,
Et déjà rampent les esclaves
Les traîtres et les avilis
Où donc êtes vous ô mes frères
Fils du peuple victorieux
Allant la Marseillaise aux yeux
Fiers et vaillants comme nos pères

Frères dans la lutte géante
J’aimais votre courage ardent
La mitraille rouge et tonnante
Et notre drapeau flamboyant
Sur les flots par la grande houle
Il est beau de tenter le sort
La récompense c’est la mort
Le but c’est de sauver la foule,