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Page:Michel - Contes et légendes.djvu/29

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L’HÉRITAGE
DU
GRAND-PÈRE BLAISE



Le père Blaise était le plus riche fermier de la contrée. Outre les champs qu’il cultivait pour d’autres, à moitié ou autrement, il avait, en propre, un bien considérable.

Sa fille avait été élevée dans la meilleure pension de la ville, et son fils venait de sortir du collège avec une charge de prix à faire envie à ses camarades.

Margot, sa ménagère, était une personne fort avenante ; ne se mettant jamais en colère quand il tombait une averse sur le grain coupé.

Les domestiques se plaisaient à la ferme ; pourtant le père Blaise était triste, si triste qu’on craignait qu’il n’en mourût, d’autant plus que son père et son grand-père étaient, eux aussi, morts de tristesse, sans qu’on pût en savoir la cause.

Souvent les deux enfants, Rose et André, en causaient avec leur mère.