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Page:Michel - Contes et légendes.djvu/48

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demanda un conseil sur ce qu’il leur conseillait de faire pour terminer la journée.

Comment peut-on trouver comme ça tout de suite du bien à faire, disait-elle naïvement.

C’était ce que le père Remy attendait.

C’est tout simple, ma fille, dit-il, toi et Jean Paul vous êtes actifs, pleins de bonne volonté, vous allez m’aider à fonder la crèche et l’asile dont je vous parle depuis si longtemps.

Les deux jeunes gens poussèrent un cri de joie et prirent chacun une main du vieillard pour le mieux entendre ; il continua ainsi :

Vous avez au bout du village une construction à moitié démolie et dont la vue gêne ceux qui n’aiment pas les choses délabrées ; vous me la louerez pour que je la restaure moi-même afin d’y installer notre fondation.

Nos enfants ne vous la loueront pas, monsieur le maître, s’écrièrent les parents des mariés qui ne voulaient pas être en reste de générosité. Nous voulons qu’ils la donnent et on y mettra la date d’aujourd’hui.

Alors reprit le maître d’école, on encadrera au-dessus de la porte la couronne de rose et on mettra en grandes lettres dorées : (Asile et crèche des roses) ; ce sera un titre souriant pour nos enfants. Moi, de mon côté, je donne la vache dont je ne vois pas trop ce que je fais, puisque je m’en étais passé jusqu’à présent.

Et nous, s’écrièrent une douzaine de laboureurs, nous fournissons la nourriture de la vache.

Nous, père, dirent à leur tour le fils et la fille du père